Nicolas Dupont-Aignan sera le Premier ministre de Marine Le Pen, en cas de victoire de celle ci au second tour de la présidentielle. Cet accord divise au sein du parti Debout la France. Les réactions, en région Centre-Val de Loire.
Marine Le Pen serait présidente et lui, Nicolas Dupont-Aignan, premier ministre. Cette image impensable est une alliance historique. Mais cette union, décidée à Paris, bouleverse les instances locales, notamment en région Centre-Val de Loire où les membres du parti Debout la France sont divisés.
Ils claquent la porte
Certains s'estiment trahis et ne supportent pas cette union avec l'extrême droite. Dans le Loiret, par exemple, deux responsables jeunes et universités ont démissionné.
Dans l'Indre, le secrétaire départemental, Arnaud Clément annonce via un tweet son retrait du parti :
Suite aux déclarations de Nicolas @dupontaignan qui annonce son soutien à la candidate du FN, je me place en retrait de Debout La France.
— Arnaud Clément (@ArnaudClement36) 28 avril 2017
Les fidèles
D'autres cadres suivent leur chef de file. C'est le cas du secrétaire d'Indre et Loire, Jean Becq de Fouquieres, qui appelle à voter Marine Le Pen.
La droite républicaine elle a perdu. Donc on ne peut pas laisser le pays aux mains de Monsieur Macron, de la finance internationale qui va nous bouffer tout cru, soyons clairs !
Tête de liste aux élections régionales pour Debout la France, Alix Penloup est aussi secrétaire départementale du parti dans le Cher. Elle compte sur l'accord en 6 points pour adoucir le Front National, en cas de victoire :
Le fait qu'il soit pressenti comme Premier ministre, fait qu'il ramène, on va dire, une dose d'humanisme, notamment avec l'arrangement et les six points à intégrer dans le programme de Marine Le Pen. Il peut servir de garde-fou justement, peut-être à des dérives un petit peu plus dures.