La coofficialité du Corse et du Français alimente le débat

Les propos du ministre de l'Intérieur sur l'officialité de la langue corse suscitent encore des réactions. Jeudi 6 juin, lors des questions d'actualité à l'Assemblée de Corse, le président de l'exécutif, Paul Giacobbi a fermement exprimé sa volonté de conduire la réforme "jusqu'au bout".

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"La France n'est pas un pays normal"​

Alors que l'instauration de la coofficialité de la langue corse et du français, votée par l'Assemblée de Corse le 17 mai, risque d'être invalidée par le Conseil constitutionnel, le Conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Corse (CTC), dont la majorité est de gauche, ne désarme pas.

Son président Paul Giacobbi, s'est dit prêt à saisir des instances internationales pour faire appliquer le statut de coofficialité. "J’examinerai, à fond, tous les recours sur le plan international, y compris la mise en évidence des contradictions de la France qui voudrait imposer, avec arrogance, à d’autres pays de faire vis-à-vis de leurs langues minoritaires ce qu’elle se refuse, elle, à faire pour ses propres langues minoritaires".

"Si la France était un pays normal, il n'y aurait pas difficulté, (...) mais elle n'est pas un pays normal (...) et a une sorte d'intolérance à la diversité et à l'identité de ses régions" a déclaré jeudi Paul Giacobbi.

Les Propositions pour un statut de coofficialité et la revitalisation de la langue corse prévoient l'utilisation de la langue corse dans tous les domaines de la vie publique, économique et sociale (éducation, services publics, médias).

Visant à "protéger, encourager et normaliser l'usage du corse dans tous les domaines et garantir l'emploi officiel du français et du corse à parité", il prévoit aussi un vaste plan de formation, notamment des personnels de la fonction publique.

Cette réforme sur la coofficialité de la langue Corse et du Français risque d'être invalidée par le conseil constitutionnel, d'autant que la France a refusé de ratifier la charte européenne des langues minoritaires en mai dernier, contrairement à l'engagement de campagne pour l'élection présidentielle de François Hollande.

Depuis son ministre de l'Intérieur Manuel Valls, en visite en Corse les 3 et 4 juin, a également réaffirmé son opposition à toute évolution constitutionnelle, en jugeant "pas concevable qu'il y ait sur une autre partie du territoire, une deuxième langue officielle".
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