La nappe d'hydrocarbures ne menace plus le littoral occidental de la Corse

La vaste nappe d'hydrocarbures qui dérivait lundi  2 septembre au large de la côte occidentale de la Corse, ne présente pas de risque de pollution pour le littoral, selon la préfecture maritime de Méditerranée.Un dispositif nautique et aérien de vigilance est  cependant maintenu sur place.

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L'alerte avait été donnée  le 2 septembre à la mi-journée par un hélicoptère des douanes françaises qui a repéré cette nappe longue de 43 km et large d'un km entre L'Ile Rousse au nord et la pointe de Girolata au sud.

La crainte était, lundi, de voir la nappe, qui se trouvait alors à environ six milles nautiques de la côte vers 17H00 le 2 septembre, se diriger vers le littoral, notamment la réserve naturelle de Scandola classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

Selon la préfecture maritime de la Méditerranée, à Toulon, la nappe se dirigeait toutefois vers le nord-ouest, s'éloignant donc des côtes.

L'origine de cette pollution est probablement un dégazage en mer d'un navire, ont souligné les spécialistes.

Un remorqueur de la Marine nationale, le Jason, bâtiment d'assistance, de soutien et de dépollution, a quitté Toulon le 2 septembre  pour se rendre sur la zone.

Son équipage a procéder dès lundi soir à des prélèvements et analyses des hydrocarbures.

La nappe serait essentiellement composée de produits volatils et seulement pour 10 à 20% d'hydrocarbures lourds, selon les premiers éléments de l'enquête, ce qui permettrait d'éviter une pollution massive.

La lutte contre la pollution du littoral occidental de la Corse serait très difficile dans ce secteur où la côte est extrêmement découpée et rocheuse, compliquant l'accès au rivage et l'installation de dispositifs de protection du rivage comme dans les zones de plages.

Un autre remorqueur de haute-mer, l'Abeille Flandres, avait quitté son port d'attache d'Ajaccio le 2 septembre pour se rendre sur la zone.

Ce mardi 3 septembre, une inspection méticuleuse de la côte, le long de la Réserve de Scandola, n'a révélé que de faibles traces de pollution.

Jean-Marie Dominici\ P.N.R.C. - Réserve de Scandola\ Gérard Pergent\ Spécialiste des écosystèmes littoraux - Université de Corse\ Yann Bizien\ Porte-parole de la Préfecture Maritime de Toulon\ Reportage: Antoine Albertini et Philippe Villaret


Le point sur la situation sur la zone polluée à l’Ouest de la Corse au 4 septembre


Depuis le lundi 2 septembre, la préfecture maritime - précise un communiqué du 4 septembre- a maintenu une surveillance régulière de la zone polluée à l’ouest de la Corse avec l’envoi du remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage (RIAS) « Abeille Flandre » et des vols d’avions spécialisés de la Douane hier et aujourd’hui.

L’étendue du film d’irisation a diminué de façon significative à la suite du brassage mécanique effectué par le bâtiment de soutien, d’assistance et de dépollution « Jason » le 2 septembre puis par dispersion naturelle.

Cela confirme l’absence de menace pour le littoral Corse et les espaces maritimes sensibles dont la réserve naturelle de « Scandola ».

A titre de simple précaution, la préfecture maritime a décidé de maintenir sur place un dispositif nautique et aérien de vigilance.

Les explications d'Emilie Arraudeau et Grégoire Bezie

 

18 000 navires par an dans le seul canal de Corse
Le trafic est dense autour de l'île.

Pour surveiller la mer, les services de l'Etat dispose de leurs propres outils : sémaphores, avions, satellite.

Alors que contrôle et législation se sont durcis depuis 2004, le nombre de pollutions observés est en baisse.

La préfecture maritime avait constaté 350 cas en 2008 ; 185 cas en 2012.
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