La SNCM a mis, le 18 octobre, les responsables politiques locaux au pied du mur en réclamant à la Collectivité territoriale de Corse plus de 50 millions d'euros. Une créance que la CTC ne reconnaît pas.
Cette réaction inattendue de la compagnie a bousculé l'agenda politique de la Collectivité territoriale. Le président de l'Office des transports, Paul-Marie Bartoli, s'est indigné de la méthode dans un communiqué publié le 18 octobre.
"Si la compagnie estimait que ces sommes lui étaient dues, elle devait agir en conséquence et saisir le tribunal administratif, seul juge compétent, pour qu’elles lui soient payées."
Paul-Marie Bartoli, président de l'Office des transports, le 18 octobre 2013
Paul-Marie Bartoli a également ajouté qu'un article du journal Le Monde avait été manifestement rédigé sans que les informations aient été vérifiées et confrontées aux règles de droit" et qu'il est "regrettable que l'auteur de l'article n'ait pas jugé opportun de recouper les informations."
Quant à Paul Giacobbi, président de l'Exécutif, il a publié un commentaire sibyllin sur Twitter, avant de l'effacer : "Je n'ai jamais vu aussi peu de fausses informations en aussi peu de mots". Dans un entretien qu'il nous a accordé le 19 octobre, il précise ses propos :" Les 50 millions d'euros sont un délire, une fantaisie (de la SNCM, ndlr)."
Le 18 octobre, lors d'une conférence de presse, le président du directoire de la SNCM, Marc Dufour, a affirmé que la compagnie a obtenu la désignation d'un conciliateur en justice. Faute d'accord, la SNCM redoute un dépôt de bilan pour le mois prochain.