Les premières rencontres territoriales du plan pauvreté-précarité se déroule mardi 22 octobre à l'Université de Corse à Corte (Haute-Corse), sous la présidence de l'ancien secrétaire général de la CFDT François Chérèque, désormais Inspecteur Général des Affaires Sociales.
Le gouvernement a présenté en janvier un plan quinquennal de lutte contre la pauvreté qui prévoit notamment une hausse du Revenu de solidarité active de base (RSA "socle") de 10% en cinq ans et un accès élargi à la Couverture médicale universelle complémentaires (CMU-C).
Ce plan devrait coûter 2,5 milliards d'euros en année pleine à partir de 2017.
Le premier Ministre a confié à François Chérèque, inspecteur Général des Affaires Sociales, le soin d’organiser des assises régionales destinées à décliner ce plan au niveau territorial.
L’objectif de ces rencontres est de présenter le plan et de faire émerger des pistes et des axes de travail adaptés aux territoires. L’après-midi sera consacré à des ateliers par département.
60.000 personnes sous le seuil de pauvreté en Corse
Selon les dernières données publiées par l'Insee, 8,7 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté (avec moins de 977 euros par mois) en 2011 en France, soit 14,3% de la population. La pauvreté touche plus particulièrement les régions du Nord et du Sud de la France. Le taux est de 19,7 % en Corse, soit plus de 60.000 personnes vivant sous le seuil de pauvreté dans l'île.
Pour en savoir plus le site de l'Observatoire des inégalités.
Le taux de pauvreté
Le taux de pauvreté correspond à la proportion d'individus (ou de ménages) dont le niveau de vie est inférieur pour une année donnée à un seuil, dénommé seuil de pauvreté (exprimé en euros).En France, un individu peut être considéré comme pauvre quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 814 ou 977 euros (données 2011) selon la définition de la pauvreté utilisée (seuil à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian). Le revenu pris en compte est le revenu dit disponible, après impôts et prestations sociales.
Le niveau de vie médian a quasiment stagné en 2011, atteignant 1.630 euros mensuels selon l'Insee. Le niveau de vie médian coupe la population en deux : autant gagne moins, autant gagne davantage.