La commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les conditions de privatisation de la Société nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM), présidée par Arnaud Leroy (SRC) et dont le rapporteur est Paul Giacobbi (RRDP), a achevé ses travaux. Les parlementaires UMP ont voté contre.
Arnaud Leroy et Paul Giacobbi ont présenté le rapport de la commission d’enquête aux journalistes lors d’une conférence de presse ce Mercredi 11 décembre à 12 heures 30.
Le rapport sera officiellement remis à M. Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, le jeudi 12 décembre.
Le rapport sur la privatisation de la SNCM, présenté ce 11 décembre à la presse, avait été voté auparavant, ce mercredi matin, en commission: les parlementaires UMP ont voté contre.
Paris - 11 décembre 2013
Alain Verdi
#Corse #SNCM "Malgré une situation choquante... rien ne peut être reproché sur le plan pénal, aucune faute morale" rapport sur privatisation
— France 3 Corse (@FTViaStella) 11 Décembre 2013
La résolution créant une commission d'enquête sur les conditions de privatisation de la Société nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM),avait été adoptée par l'Assemblée nationale le 12 juin 2013.
Des arguments d'une brûlante actualité
Les arguments avancés pour la création de cette commission d'enquête était clairs: le premier - soulignait le Rapport N° 1111- concerne l’ampleur des enjeux de la situation de la SNCM. Celle-ci est menacée d’une charge de remboursement de 450 millions d’euros. Or, le prix payé en 2006 par BCP et Transdev valorise le total du capital de la SNCM à 35 millions d’euros. L’opération particulièrement profitable faite par BCP fin 2008 le valorise à 192 millions d’euros. Le chiffre d’affaires de la société est de 300 millions d’euros. L’ordre de grandeur des remboursements à envisager est sans commune mesure avec ces données. Le risque pour la SNCM, c’est tout simplement la cessation d’activité.Lire ICI l'intégralité du rapport N° 1111.
#Sncm "rien ne permet en l'état de fonder un doute sérieux quant à une éventuelle connivence" pour obtenir ce profit considérable (Butler)
— France 3 Corse (@FTViaStella) 11 Décembre 2013
#corse #Sncm "A ce stade et avec nos moyens d'investigation nous n'avons pas trouvé autre chose" Paul Giacobbi pic.twitter.com/cPpE4ztyhM
— France 3 Corse (@FTViaStella) 11 Décembre 2013
Un rapport qui coule à pic
Aujourd’hui -écrit dans son blog Pericoloso Sporgersi le journaliste Alain Verdi- il y a fort à parier que cette commission a une fonction principale : blanchir l’actuel gouvernement de sa part de responsabilité et reporter le poids des événements sur la manière dont a été privatisée l’entreprise, en 2006.A l'heure où la disparition de la compagnie SNCM est volontairement présentée, par certains, comme inéluctable, la publication de ce rapport d'enquête parlementaire est sans nul doute l'une des dernières pièces du puzzle, avant la fin du film catastrophe.