Le tribunal de l'application des peines a rejeté par jugement ce jeudi 24 avril la demande de libération conditionnelle formée par Joseph Thomas Recco ainsi que sa demande de suspension de peine pour raison médicale.
Agé de 80 ans, Joseph aliasThomy Recco, actuellement incarcéré au centre pénitentiaire de Borgo en Corse, avait formé une énième demande de libération conditionnelle : la cinquième en l'espace de neuf ans.
Il y a six ans déjà, selon ses avocats, Recco était "en phase terminale"(sic).
En décembre 2012, déjà
La justice avait examiné la demande de suspension de peine pour raisons médicales déposée par Joseph Thomas Recco en 2012.Le parquet de la République de Bastia avait requis le maintien en détention. Les parties civiles s'étaient également opposées à une remise en liberté de Tommy Recco.
Les tueries de Béziers et de Carqueiranne
Tommy Recco avait été condamné en juin 1983, par la cour d’assises de Draguignan, à la réclusion criminelle à perpétuité pour deux triples homicides, les tueries de Béziers en décembre 1979 et de Carqueiranne en janvier 1980.
Six victimes dont une fillette de 11 ans et 3 femmes
Sylvie Maurel, Josette Alcaraz, Renée Chamayou, Sandrine Le Goff, 11 ans, Gilles Le Goff, son père, et Jacques Coutrix ont été les victimes de ce prédateur multirécidiviste dont les récurrentes demandes à "vouloir mourir en homme libre" (sic) insultent la mémoire des victimes et choquent, à chaque fois, l'opinion.
Des faits" gravés dans la mémoire collective"
Le tribunal d'application des peines a considéré, ce 24 avril 2014, que les pathologies du détenu n'engagent pas son pronostic vital, que son lieu d'hébergement à trois kilomètres d'un village corse ne présente pas toutes les conditions de sécurité.Enfin "les faits commis il y a plus de trente ans sont restés gravés dans la mémoire collective et celle des familles des victimes."
Réaction de Me Etienne Nicolau défenseur de la famille Maurel