Chère au coeur des Ajacciens, la Chapelle impériale, l'un des joyaux de l'architecture d'Ajaccio qui jouxte le Palais Fesch-Musée des Beaux-Arts, a rouvert ses portes au public vendredi 20 juin, après six ans de travaux de restauration.
Initialement appelée Chapelle Palatine, puis Bonaparte, la Chapelle impériale, est un édifice de style néo-Renaissance constituant l'aile Sud du palais Fesch, au coeur historique d'Ajaccio.
Elle fut édifiée de 1857 à 1860, à la demande de Napoléon III, conformément à la volonté du cardinal Joseph Fesch, oncle de Napoléon, qui souhaitait dresser une sépulture unique pour la famille Bonaparte.
Elle fut construite sous la direction de l'architecte Alexis Paccard, les marbres en trompe-l'oeil de la coupole étant réalisés par l'architecte et peintre ajaccien Ghjilormu Maglioli.
Les parents de l'empereur, Carlu Buonaparte et Maria-Letizia Ramolino et le cardinal Fesch reposent dans une crypte circulaire abritant leurs sarcophages de marbre noir et ceux d'autres membres de la famille impériale.
Reportage Sylvie Wolinsky, Jacques Paul-Stefani, Fabien Bernardini :
Le tombeau de Napoléon, l'un des monuments les plus visités de la capitale, se trouve sous le dôme de l'hôtel des Invalides, à Paris.
Donnée à l'Etat en 1924 par la famille Bonaparte, la chapelle est avec la maison natale de l'empereur, distante de quelques centaines de mètres, le seul monument historique de la ville géré par le ministère de la Culture.
La chapelle avait été fermée en 2008 en raison notamment des dégâts provoqués par les infiltrations d'eau. Les travaux, d'un montant de près de 822.000 euros, ont été réalisés par la Direction régionale des affaires culturelles.
Ils ont permis d'assainir l'édifice, de restaurer le dôme, les toitures et la verrière, ainsi que les décors intérieurs et certaines plaques funéraires, et de refaire les installations électriques et de sécurité.
De très importants travaux de restauration et modernisation avaient permis en juin 2010 de rouvrir au public le Palais Fesch-Musée des Beaux-Arts, alors élevé au rang de musée national, et qui abrite la seconde collection de peinture italienne de France après celle du Louvre.