Du rififi chez les radicaux. Hier sur son blog, Paul Giacobbi s'est livré à une attaque en règle du président de son propre parti, Jean-Michel Baylet. L'élu corse n'a pas digéré les menaces de démission des ministres radicaux agitées par le président du PRG pour obtenir un ministère régalien.
Le billet a beau s'intituler "retenez-moi ou je fais un malheur", Paul Giacobbi ne s'est pas retenu de dire tout le mal qu'il pensait de Jean-Michel Baylet, le président du Parti Radical de Gauche, hier, sur son blog. En une vingtaine de lignes, le président du conseil exécutif de Corse se livre à une attaque en règle de l'élu du Tarn-et-Garonne, moquant les ambitions déçues de ce dernier lors du remaniement ministériel intervenu cette semaine.
Baylet à la justice? Ça "ne manquerait pas de sel"
"Roulant des mécaniques au figuré et des "r" dans la prononciation", décrit, moqueur, Giacobbi, "le président du PRG avait imprudemment proclamé que ce mouvement quitterait le gouvernement si son chef charismatique n’était pas lui-même promu au rang de "ministre régalien". Résultat? "Le Premier ministre n’en a eu cure et a maintenu à leur poste les trois ministres du PRG", se félicite Paul Giacobbi.
Et de se faire un peu plus moqueur des ambitions de son camarade-président radical. Jean-Michel Baylet voudrait être ministre de la justice? Ça "ne manquerait pas de sel." Référence aux déboires judiciaires connus par le président du PRG (voir ici et ici). Il préférerait finalement le poste de ministre de la défense? Ça "ne manquerait pas de culot."
Taubira la seule vraie figure emblématique du parti?
Dernier affront -et non des moindres- Paul Giacobbi affirme que la vraie figure emblématique du Parti Radical ne serait pas Jean-Michel Baylet, son président depuis 18 ans, mais... Christiane Taubira. La ministre de la Justice qui, si elle s'est présentée à plusieurs reprises sous les couleurs du PRG, appartient d'abord à Walwari, un parti seulement "affilié" au Parti Radical. Peu importe, celle-ci est "confirmée dans ses fonctions et les tous premiers rangs du gouvernement" quand Jean-Michel Baylet n'y fait même pas son entrée.
Et l'élu corse de résumer: "tout ce qui est excessif est insignifiant." La citation est signée Talleyrand. Un homme de gouvernement.