Le député de la 1re circonscription de Haute-Corse, Michel Castellani, s’est adressé au ministre de la Justice, jeudi 27 octobre, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Il est notamment revenu sur la situation insulaire et “la nécessité de trouver une issue politique globale qui intègre la question des prisonniers”.
C’est depuis la tribune de l’Assemblée nationale que le député de la 1re circonscription de Haute-Corse, Michel Castellani, s’est adressé au garde des Sceaux dans le cadre des échanges sur la mission justice du projet de loi de finance 2023.
“Je voudrais attirer l’attention du ministre de la Justice, et de la représentation nationale, sur la situation particulière de la Corse. Nous avons engagé un processus de discussions entre l’État et la collectivité de Corse. Il convient en effet d’avancer réellement dans la solution aux lourds problèmes économiques, sociaux et culturels de l’île et je veux le redire ici : la nécessité de trouver une issue politique globale qui intègre la question des prisonniers”, a-t-il déclaré.
“Une solution conforme au droit et à l’esprit du droit”
Cette prise de parole a également été l’occasion de rappeler que les parlementaires du groupe Liberté, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) “attendons la création d’une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur l’assassinat d’Yvan Colonna. Et la Corse dans l’immense majorité […] attend aussi des réponses sur la possibilité de libération conditionnelle de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi.”
Revenant sur la décision de la Cour de cassation, prise la veille, de casser l'arrêt de la cour d'appel refusant au détenu un régime de semi-liberté, Michel Castellani indique : “je souhaite que ce processus aboutisse enfin pour les deux hommes. Je souhaite, Monsieur le Garde des Sceaux, une solution conforme au droit et surtout à l’esprit du droit.”
La question des prisonniers dits politiques est au cœur de l’actualité insulaire. Jeudi, la session de l’Assemblée de Corse a été interrompue pendant 10 heures après qu’une centaine de personnes a envahi l’hémicycle pour réclamer un vote sur le statut des prisonniers, et sur la reprise des discussions engagées avec le gouvernement. L’événement a conduit à l’adoption, à l’unanimité, d’une résolution.