Le rapport de la Chambre régionale des comptes sur les CFC, en février dernier, pointait du doigt la gestion de la Collectivité de Corse en 2010 et 2020. Et soulignait des coûts démesurés par rapport au rendement. Conséquence, elle a saisi la justice pour "détournement de fonds publics".
Organisation coûteuse et peu efficace, immobilisme, opacité de la gestion du domaine patrimonial, flambée des coûts d'exploitation... Pour, au final, un train corse qui coûterait six fois plus cher que la voiture.
Les 132 pages du rapport d'observations définitives de la Chambre régionale des comptes que nous nous étions procuré le 24 février dernier étaient un réquisitoire contre la politique ferroviaire menée par la CdC depuis 2010.
Rapport d'observations définitives de la cour des comptes
Gilles Simeoni, très vite, avait contesté ces conclusions, accusant clairement la CRC d'une "présentation caricaturale". Pour le président de l'exécutif, le rédacteur du rapport avait fait preuve de "partialité" et était animé d'une évidente "intention de nuire".
C'est désormais à la justice de les départager.
JIRS de Marseille
En effet, l'article 40 du code de procédure pénale impose à toute autorité ayant connaissance d'un crime ou d'un délit de le signaler à la justice. La Chambre régionale des comptes s'est donc tournée vers le parquet de Bastia. Arnaud Viornery, le procureur de la république, s'est dessaisi au profit de la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Marseille.