Les conclusions de la conférence sociale ont été remises au conseil économique social culturel et environnemental ce mardi 19 février. Ses membres ont adopté une résolution avec deux mesures d'urgence liées au prix des carburants et aux produits de consommation courante.
Geler la TVA sur les carburants comme dans l'outremer, ou tout au moins l'alléger en combinant avec l'abandon de la taxe sur les activités polluantes.Valider, ensuite, la démarche engagée avec les grandes enseignes corses de la distribution, pour la création d'un panier de plus de 200 produits de première nécessité accessibles aux plus précaires.
Ces deux propositions sont de la conférence sociale, fruits d'un travail collectif. « Cette motion n’est pas une fin en soi. Elle amène le résultat du travail qui a été effectué et elle fixe les choses en disant que nous voulons travailler dans le sens de solutions concrètes au service des problématiques sociales que rencontre la Corse », souligne Paul Scaglia, président du conseil économique, social, environnemental et culturel de Corse (Cesec).
Un début
Ce n'est qu'un début, qui devra prendre en compte, à court terme, d'autres besoins tout aussi urgents. « On ne peut pas demeurer partiellement sur un sujet important qui est la cherté de vie sans, de façon complémentaire, aborder la question des salaires, des minimas sociaux, des pensions des retraites », pointe Paul Giacomoni, élu Cesec.
Estimant avoir une longueur d'avance par rapport au grand débat national déclenché par les gilets jaunes, la question est maintenant d'obtenir de l'État une écoute attentive sur l'instauration d'un statut fiscal et social adapté. « Sur le continent, on est encore à exprimer les problèmes, ou à donner chacun de son côté son avis. Ici, nous avons identifié les problèmes et nous avons travaillé ensemble à des solutions. Nous attendons maintenant de la part du président de la République qu’il vienne en Corse pour dire que la politique de l’État en Corse va changer dans tous les domaines et notamment le domaine économique et social », soutient Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse.
L'arrivée d'Emmanuel Macron est annoncée pour la fin du mois ou les premiers jours de mars.