
La pollution mesurée par l'asociation rance Nature environnement dans le Port d'Ajaccio au départ d'un ferry.
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© France Nature Environnement
La ville a décidé de s'attaquer au problème. Jeudi, le conseil municipal a adopté une motion à l'unanimité pour améliorer les conditions environnementales de la ville. Premiers visés : les navires. "Je pense que nous pouvons très bien avoir une réflexion qui réussisse à marier les intérêts économiques indéniables et bien sûr que je suis persuadé qu'il faut que la ville d'Ajaccio soit une destination touristique mais pas au détriment de la qualité de vie de nos habitants. Pas au détriment de la santé publique", déclarait alors Laurent Marcangeli, maire d'Ajaccio.
Pour réfléchir aux mesures à prendre contre la pollution liée aux ferries et paquebots, une réunion s'est tenue vendredi en Préfecture avec différents acteurs du secteur : ville d'Ajaccio, Collectivité de Corse, CCI, EDF, Corsica Ferries, La Meridionale, Corsica Linea, représentants de la DREAL et de la DDTM.
🚢Tous ont échangé sur des solutions à court et moyen termes pour répondre à cette problématique.
— Ville d’Ajaccio - Cità d'Aiacciu (@VilledAjaccio) October 4, 2019
Parmi elles, en attendant l’électrification des navires à quai, il a été question d’utiliser des groupes électrogènes pour éviter aux navires en escale de brûler du combustible.(3/3) pic.twitter.com/fiatDhxqY6
Parmi les solutions proposées : électrifier les postes à quai, pour brancher les navires et éviter qu'ils ne brûlent du carburant lorsqu'ils sont stationnés dans le port.
" On pourra alimenter à quai un ou deux bateaux DSP [délégation de service publique, ndlr] dès mi-2021 pour un montant de 2,2 millions d'euros, précise Patrick Bressot, directeur régional d'EDF. Un ou deux ans après on pourra alimenter l'ensemble des bateaux et là il y aura un coût global de 4 millions d'euros."
Patrick Bressot, directeur régional d'EDF sur le branchement des navires à quai
En attendant, la chambre de commerce et d’industrie de la Corse-du-Sud suggère la mise à disposition de groupes électrogènes fonctionnant au gaz où les navires pourraient se brancher.
D'autres pistes ont été étudiées comme le ralentissement des navires à l'approche des ports corses ou l'instauration d'un système de bonus/malus pour les compagnies.
Au 1er janvier prochain, l'Organisation maritime internationale (OMI) imposera que la teneur en soufre utilisée pour la propulsion des navires soit ramenée à 0,5% contre 1,5% aujourd'hui pour les navires transportant des passagers.