La ville d'Ajaccio est la première commune de Corse à équiper sa police municipale de caméras-piétons. La municipalité souhaite faciliter les interventions et les relations avec les habitants. La Ligue des droits de l'homme dénonce une mesure de surveillance supplémentaire.
Certains les ont surnommés les “caméras anti-bavure”. Pour la municipalité d'Ajaccio, c'est plutôt une volonté de "transparence" dans les rapports entre les agents et les usagers qui a conduit à ce choix.
La mairie a déboursé 4 500 euros pour équiper ses 32 policiers municipaux. Depuis décembre 2016, la loi donne la possibilité aux policiers de porter des caméras mobiles pour filmer leurs interventions.
La Ligue des droits de l'homme dénonce une "surveillance généralisée de la société", où "l'équilibre entre sécurité et respect de la vie privée" est de plus en plus ténue.
La camera ne sera déclenchée par les agents municipaux qu'en cas d'altercation ou de litige, se défend la ville d'Ajaccio. Dans tous les cas, les fonctionnaires devront avertir l'usager avant d'allumer leur caméra. Ces images pourront être utilisées à la demande de la justice.
Le dispositif est mis en place à titre expérimental, jusqu'au 1er juin 2018.