Depuis le 9 août dernier, les contrôles de police quant au respect de présentation d'un pass sanitaire à l'entrée des bars et restaurants s'intensifient à Ajaccio et dans toute la Corse. Pour l'heure, clients comme professionnels s'adaptent.
Route des Sanguinaires, à Ajaccio, une patrouille de police entre dans un restaurant. Elle est accueillie par le gérant. "On va essayer de ne pas trop déranger votre service, mais on va faire un petit contrôle des pass sanitaires", explique le commissaire de police, Julien Pimpaud.
Les policiers descendent les quelques marches qui les séparent de la salle. Ils procèdent à un échantillonnage. Deux tables sont contrôlées. Les clients sont en règle. "Ça a été très rapide. Pour moi, il n'y a rien de gênant, on sait qu'il faut un pass sanitaire pour venir au restaurant et qu'on peut se faire contrôler… Il n'y a vraiment rien de mal", estime l'une d'entre eux.
Quelques mètres plus loin, un second établissement est inspecté. Encore une fois, aucune infraction n'est constatée.
Jusqu'à 9.000 euros d'amende
Depuis le 9 août dernier, la présentation d'un pass sanitaire est notamment obligatoire à l'entrée des bars et des restaurants. Après une semaine de tolérance, chaque client ne présentant pas de pass sanitaire s'expose désormais à 135 euros d'amende (qui peut s'élever jusqu'à 3.750 euros à la troisième récidive en l'espace de 30 jours).
Si les contrôles ne sont pas effectués par les restaurateurs, une mise en demeure est appliquée, puis une fermeture administrative. Ces derniers encourent jusqu'à 9.000 euros d'amende et un an de prison si l'infraction est constatée à trois reprises en 45 jours. "On est à une application à 100 % du respect du pass sanitaire, aucun manquement n'a été relevé. Tout se passe très bien et on est très satisfaits de cet esprit civique que l'on rencontre", explique le commissaire de police, Julien Pimpaud.
"Tout le monde joue le jeu"
Côté professionnels, après un moment de flottement à l'annonce de la mesure, les deux premières semaines d'application ont effacé les doutes. "Tout le monde joue le jeu. Les clients arrivent avec leur pass sanitaire, on contrôle avec le téléphone. Ceux qui sont valides rentrent et les autres ne rentrent pas. En plus, les personnes qui sont réticentes à la vaccination, font quand même un test pour venir déjeuner ou dîner chez nous. Tout se passe très bien", confie Hervé Valdrighi, gérant d'une paillote.
#COVID19 Prolongation des mesures de lutte contre la propagation du virus en #Corse du Sud jusqu’au 2 septembre inclus
— Préfet de Corse, préfet de Corse-du-Sud (@Prefet2A) August 19, 2021
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Depuis la semaine dernière, 25 établissements ont été contrôlés ainsi que 10 food-trucks. À chaque opération, la police contrôle entre trois et 15 professionnels.