Ils font le bonheur des touristes mais sont la source de nombreux dangers. Face au problème de divagation animale persistant, la préfecture de Corse a décidé de la mise en œuvre de nouvelles mesures. Parmi elles, un abattage sur décision administrative des bêtes non-identifiées.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Vaches, cochons, chevaux, tous divagants en liberté... Non, nous ne sommes pas au beau milieu d'une ferme, mais plutôt sur les bords de route du col de Sevi.

Et si l'image est devenue banale dans le paysage insulaire, elle ne manque jamais d'attirer l'attention des touristes.

Bien souvent, ces derniers s'arrêtent même pour prendre quelques clichés.

C'est le cas de Gaëtan. En vacances en Corse avec son amie Nelly, il profite de la présence de cochons vagabonds pour prendre une photo de vacances qui sort un peu de l'ordinaire.

"[Les bêtes] restent sur le côté de la route, argumente-t-il, donc je ne trouve pas qu'elles posent plus de problèmes que ça" 
 


Un joli tableau, qui ferait presque oublier que chaque année, ces animaux sont impliqués dans de nombreux accidents de la route et causent d'importants dégâts matériels lorsqu'ils s'introduisent dans les propriétés. 
 

Dégâts matériels


Cette situation, Joselyne Mattei Faizi, maire de Renno, ne l'accepte plus. Dans son village, les vaches ont laissé des traces de leurs passages dont les habitants se seraient volontiers passés :

"Ce mur-là, à moitié en train de tomber, ce sont les vaches qui l'ont détruit en voulant entrer dans les jardins" souffle-t-elle, le doigt pointé vers un muret qui a connu de meilleurs jours.
 
Quant à cette jolie place du village, parfaite pour une promenade digestive ou un jogging entre amis, la municipalité est contrainte de la garder fermée. Sans quoi elle finirait "pleine de bouses de vaches".

Au delà de l'aspect peu ragoûtant pour les villageois, il y a aussi le prix à payer par les contribuables pour financer le nettoyage et les réparations, rappelle la mairesse. 

Et plus inquiétant encore, un problème "de santé publique" : "ce sont quand même des bêtes non-immatriculées qui ne vont jamais voir le vétérinaire" explique Joselyne Mattei Faizi.
 

Ras-le-bol


Résultat, certains, excédés, en viennent parfois à abattre les bêtes. Au grand dam des associations de défense des animaux.

En août 2016, des suites du décès d'un motard à Aléria après avoir percuté un taureau sur la route, le sous-préfet de Corte avait même opté pour une mesure radicale : l'organisation de battues administratives visant à abattre plusieurs bovins.
 

La préfecture de Corse évalue aujourd'hui qu'entre 15 000 à 25 000 animaux sont en divagation dans toute l'île.

Face au ras-le-bol des municipalités et habitants, et pour limiter les accidents, Etat, région, communes et professionnels de l'agriculture ont décidé de travailler ensemble à une solution pour limiter cette divagation animale.

Le sujet, épineux, revient chaque année autour de la table, mais cette année, les pouvoirs publics l'assurent : ils sont bien décidés à prendre, littéralement, le taureau par les cornes. 

Parmi les différentes mesures avancées, on relève notamment l'abattage sur décision administrative de tous les animaux qui n'auront pas pu être formellement identifiés.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité