Comparé au reste du territoire français, la Corse possède un nombre de lits pour personnes âgées dépendantes satisfaisant. Mais il reste des difficultés : tarifs onéreux, temps d’attente, manque de place pour certaines pathologies…
La France compte aujourd’hui 1,3 million de personnes âgées dépendantes. Bien que le pays tende à maintenir ces personnes à leur domicile, dans certains cas, ce n’est plus possible. Plusieurs structures existent pour prendre en charge les seniors dépendants : services hospitaliers dédiés, maisons d’accueil pour personnes âgées dépendantes (MAPAD) ou encore les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, les fameux EHPAD.
La Corse est bien dotée en termes de nombre de lits : l’île compte 50 établissements spécialisés dans la prise en charge de personnes âgées, dont 28 sont des EHPAD, pour une capacité de près de 2000 lits.
Les services hospitaliers
Au service de soin de suite de l’hôpital Impératrice Eugénie d’Ajaccio, on accueille des personnes atteintes de polypathologies, souvent très dépendantes. Leur prise en charge vise à leur rendre leur autonomie en leur réapprenant certains gestes : « On leur permet de diminuer le risque de chute et d’appréhender leur retour à domicile. » explique …
Les patients bénéficient également de soins adaptés : rééducation ou kinésithérapie. Leur séjour dans ce service hospitalier est temporaire et peut durer jusqu’à 4 semaines. Au-delà, si le patient n’est pas apte à retourner chez lui, il est redirigé vers un EHPAD.
Les EHPAD
Dans cette structure, les journées se passent en deux temps : le matin est réservé aux soins médicaux l'après-midi à diverses activités de groupe. Mais les EHPAD recèlent. D’abord en raison de leur coût : il faut compter en moyenne entre 2500 et 3200 euros par mois.
Par ailleurs, les délais d’admission peuvent être longs. Surtout : il manque des aménagements pour les résidents atteints de troubles cognitifs comme Alzheimer.
La problématique des maladies neurodégénératives fait actuellement l'objet d'une étude pour un plan d'actions régional de l'Agence régionale de santé. Ce dernier doit permettre d'améliorer les modalités de diagnostics, et renforcer la prise en charge à domicile ou en institution.