Comment s'organiseront les secours et la couverture sanitaire dans le cadre de la visite papale du 15 décembre ? Le Plan Blanc est d'ores et déjà activé de façon préventive et de nombreux professionnels de santé seront sur le pont.
Ajaccio sous cloche, ce sera ce dimanche dans le cadre de la visite du pape.
Un Plan Blanc préventif est déjà enclenché depuis le 9 décembre. Une cellule de crise a même été constituée.
"Si on déclenche un plan Orsec-Novi, c’est-à-dire l'organisation des secours d'urgence, on ouvre la cellule de crise, donc pour l'événement, elle sera ouverte, explique Pierre Calligé, chef de service du Samu et directeur médical de crise pour l'évènement. Tous les gens seront prêts. Il n’y a pas de crise, mais on préfère faire du préventif pour cet évènement-là."
Pour l'occasion, le personnel de l'hôpital de la Miséricorde sera sur le pont. "Toutes les personnes qui sont d'astreintes vont passer de garde : les chirurgiens, les réanimateurs anesthésistes. Et au niveau du Samu, on va déployer plusieurs équipes en ville pour secourir les éventuelles victimes."
L'événement peut susciter des émotions, des débordements.
Marie-Hélène Lecenne, directrice de l'ARS de Corse
Une trentaine de véhicules de secours sera mobilisable pour l'occasion, dont une quinzaine du Samu. Deux véhicules se verront confier une fonction particulière : l'un pour le pape, l'autre pour le président de la République.
Un axe rouge sera mis en place entre l'hôpital et le cœur de l'événement où des moyens médicaux seront également déployés.
"On a un poste médical avancé et on a quatre points qui seront disséminés dans le périmètre de l'événement et qui permettront de réponse médicalisée, de secours, indique la directrice de l'Agence Régionale de Santé (ARS) de Corse Marie-Hélène Lecenne. On a positionné une réponse aussi médico-psychologique dans ce périmètre car l'événement peut susciter des émotions, des débordements."
Service renforcé
Au diapason aussi, l'hôpital privé d'Ajaccio avec un service de garde renforcé dimanche et d'autres professionnels de santé du secteur privé.
"Un certain nombre de pharmacies restent ouvertes sur la ville, les laboratoires eux aussi seront de garde et pourront intervenir dans les établissements ou en cas de besoin", précise Jean Canarelli, Président du conseil de l’Ordre des médecins de Corse-du-Sud.
Un dispositif apparemment bien huilé, sauf peut-être pour les infirmiers libéraux. Malgré leur démarche auprès de l'ARS pour signaler certains soins non délaissables, ils restent pour l'instant dans le flou.
"Même ceux qui ne devaient pas travailler vont être mobilisés pour essayer de se dispatcher les patients, déclare Emilie Negraud, infirmière libérale. Et pour les zones qui ne sont pas accessibles, à part y accéder à pied, pour l'instant, je ne vois pas ce qu'on va pouvoir faire, parce qu’on n'a pas de réponse. On ne sait même pas si on va pouvoir au moins passer, car stationner apparemment c'est impossible."
Pour l'heure, environ 80 infirmiers se sont manifestés auprès de l'ARS.
Les précisions de Caroline Ferrer et Franck Rombaldi :