Dans la nuit samedi 29 au dimanche 30 octobre, il faudra reculer sa montre d'une heure pour passer à l'heure d'hiver. On gagnera une heure de sommeil. À l'origine, ce changement d'heure avait été instauré pour faire des économies d'énergie.
Dimanche 30 octobre, à 3 heures du matin, il sera 2 heures. On passera donc à l'heure d'hiver. Le soleil se couchera plus tôt et on gagnera une heure de sommeil.
Instauré en 1976, à la suite du choc pétrolier de 1973, le changement d'heure a été avant tout mis en place pour économiser de l'énergie électrique en s'adaptant aux heures d'éclairage artificiel.
Aujourd'hui, si tous les États membres de l'Union Européenne continuent de l'appliquer, ce changement était censé être supprimé. Les députés européens avaient adopté en mars 2019 un projet de directive en ce sens. La Commission européenne avait prévu son application en 2021.
Depuis, la crise du Covid, la guerre en Ukraine et surtout l'absence d'accord sur les modalités entre les différents États ont quelque peu laissé le projet sur la touche.
Certains pays, comme la France et le Portugal, souhaitent rester à l'heure d'été, d'autres comme la Finlande et les Pays-Bas à celle d'hiver. Or, une harmonisation des fuseaux horaires est nécessaire notamment en termes de transports (trains et avions).
"Économies plus modestes"
Si, par le passé, changer d'heure a permis de faire des économies d'énergie, surtout sur l'éclairage, ce serait beaucoup moins le cas aujourd'hui. C'est ce qu'indique l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) qui qualifie désormais ces économies de "plus modestes"
Cela s'expliquerait par le développement du nucléaire et par le fait que l'éclairage est de moins en moins énergivore. L'apparition des lampes LED et autres ampoules à basse consommation n'y est certainement pas étrangère. De plus, plusieurs communes ont décidé de couper leur éclairage public une partie de la nuit. D'après l'Ademe, changer d'heure ne permettrait de réduire notre consommation d'électricité que de 0,1%.
La Commission européenne parle quant à elle de gains "marginaux". Selon Bruxelles, entre 0,5 et 2,5% de la consommation énergétique totale des pays européens seraient économisés avec le changement d'heure.
Vigilance sur les routes
Malgré le débat et le vote de Bruxelles, le changement d'heure est toujours d'actualité.
À partir de dimanche, il fera donc nuit plus tôt. L'occasion pour la Sécurité routière de "rappeler l'importance de se rendre visible aux piétons, cyclistes et utilisateurs de trottinettes, l’importance de se rendre visible et invite les automobilistes à redoubler de vigilance vis-à-vis de ces usagers vulnérables".
L'organisme de prévention encourage ces derniers "à porter des vêtements clairs et à opter pour des dispositifs rétro-réfléchissants (gilet, brassard, gants, bandes sur le sac à dos, le cartable, etc.)".
Chaque année, un pic d'accidentalité est observé le week-end suivant le passage à l'heure d'hiver.
Selon une étude réalisée par l'Observatoire national interministériel de sécurité routière (ONISR) entre 2015 et 2019, les accidents sur les piétons augmente de manière récurrente de 42% en novembre par rapport au mois d'octobre.