Jeudi 29 juin, en fin de nuit, un début d'incendie s'est déclaré à la mairie annexe de Pietrosella. Des tags ont été découverts sur la façade du bâtiment. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête.
Ce jeudi, vers 4h45, les pompiers ont été alertés pour un début d'incendie à la mairie annexe de Pietrosella.
"Il y a eu plusieurs mises à feu, les dégâts sont peu importants, indique le Service d'incendie et de secours de Corse-du-Sud. Aucune victime n'est à déplorer."
Selon nos informations, la porte d'entrée principale du bâtiment communal a été endommagée.
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Sur place, des tags "GCC in lotta" et "Béton basta !" ont été découverts sur l'un des murs de la mairie.
Le procureur de la République d'Ajaccio a ouvert une enquête pour "destruction par moyen dangereux". Avisé dans un premier temps, le parquet national antiterroriste (PNAT) s'est ensuite saisi du dossier.
Les investigations ont été confiées à la Brigade de recherches d'Ajaccio et à la Section de recherches de la Gendarmerie de Corse.
"Je ne l'accepterai jamais"
Maire de Pietrosella depuis 2001, Jean-Baptiste Luccioni a indiqué que l'incendie "a fait très peu de dégâts matériels", et que le bâtiment communal "a été rouvert" au public ce jeudi.
Pour l'édile, "ce type d'acte est malheureusement condamnable et à condamner".
"À aucun moment, on ne peut expliquer ces actes en démocratie, a-t-il réagi à notre micro. Quand on veut imposer par la violence sa façon de parler, de penser, cela ne peut se faire que dans le cadre malheureusement d'une dictature. Je combats le rejet de l'autre ; que ce soit à travers ces actes, à travers des pensées, des paroles. Ce rejet qui, malheureusement, nous conduit à légitimer le fait que des gens qui n'ont pas de culture politique, qui n'ont pas eu d'éducation politique, qui n'ont pas travaillé à ce que peut être un projet commun, réagissent de façon violente. Mon rôle en tant qu'élu est de dire que je ne l'accepterai jamais."
Troisième mairie ciblée
Depuis le début de l'année, il s'agit de la troisième mairie visée par un incendie dans la région ajaccienne. En mars dernier, celles d'Afa et d'Appietto avaient également été la cible des incendiaires. Le sigle GCC avait été tagué sur la façade des deux bâtiments.
Les mises à feu de cette nuit à Pietrosella interviennent trois jours après une vague d'interpellations dans la mouvance nationaliste dans le cadre de plusieurs enquêtes du PNAT sur des attentats et des incendies criminels perpétrés contre des résidences secondaires.
Les investigations porteraient notamment sur des actes commis sur une maison de Capo-di-Feno, à Ajaccio, où des tags GCC et FLNC avaient été retrouvés sur les murs.
