Chaque année au printemps, la CCAS de Porticcio, caisse des activités sociales des gaziers et électriciens de France, propose à ses vacanciers de découvrir les meilleurs documentaires du festival international du grand reportage d’actualité. Une manifestation gratuite et ouverte à tous.
On peut être en vacances et réfléchir, se cultiver et s'enrichir intellectuellement. Ainsi, hier, les vacanciers de la CCAS de Porticcio, caisse des activités sociales des gaziers et électriciens de France, ont pu visionner un reportage où des migrants ivoiriens, sénégalais, maliens, soudanais racontent leur quête d’une vie meilleure.
Durant leur périple, ils ont été capturés par des milices libyennes et torturés afin que leurs familles versent une rançon pour leur libération. À la sortie de la séance, les réactions sont toutes les mêmes. « Après un film comme ça, on est complètement désappointé. Quand on voit des êtres humains traités de la sorte, on ne peut pas s’en réjouir », livre un vacancier. « Même si on sait que ça existe, on s’en prend quand même plein la figure. C’est difficile d’aller boire un apéro maintenant… mais ça continue », indique une autre.
« Les vacances telles que nous les concevons »
Dans la salle, le public était en majorité composé d’électriciens et de gaziers venus de toute la France. La CCAS leur propose une sélection de grands reportages ou de documentaires de société sans les ménager. Un pari risqué relevé haut la main. « On a de bons taux de fréquentations, y compris sur des sujets parfois difficiles. On a du monde à la soirée dansante évidemment, mais on a aussi du monde pour venir voir le documentaire et porter un avis, avoir une discussion avec un réalisateur. Tout ça, ça fait partie des vacances telles que nous on les conçoit », précise Michel Fazzini, président de l'Union Territoriale Corse C.C.A.S.
Les documents projetés à la CCAS font tous partie de la sélection du Figra, le festival international du grand reportage d’actualité. Cette manifestation est organisée depuis 25 ans à Saint-Omer, mais qui se délocalise en Corse chaque printemps depuis 10 ans. « C’est souvent des films qui sont engagés, mais pas militant, mais engagés dans le sens où ce qui est montré est assez fort », souligne Georges Marque-Bouaret, délégué général du Figra.
Le film de clôture qui dénonce le business autour de la Malaria témoigne bien de cet engagement.