Dans un communiqué, en date du 24 février, le procureur de la République d'Ajaccio a annoncé la mise en examen de six personnes pour trafic de produits stupéfiants. Toutes ont été placées en détention provisoire.
Six personnes ont été mises en examen pour trafic de stupéfiants et placées en détention provisoire a annoncé le procureur de la République d'Ajaccio dans un communiqué, jeudi 24 février.
Le 20 février dernier, deux d'entre elles ont été interpellées sur l'autoroute à Salon en Provence. 89 kilos de résine de cannabis, conditionnés dans trois "valises marocaines" et dissimulés dans des cartons sont alors découverts dans un camion de déménagement, d'une entreprise ajaccienne, conduit par l'un des deux hommes. La veille, la police judiciaire avait suivi les deux hommes. Le dispositif a notamment permis d'observer "que le produit arrivait d'Espagne, était récupéré à Lyon, notamment par un des acteurs insulaires du trafic puis chargé dans le camion de déménagement à destination d'Ajaccio."
Une opération, après des mois de surveillance des personnes soupçonnées, est lancée. Elle conduit à "l'interpellation d'un autre trafiquant dans les Bouches-du-Rhône et de trois autres personnes en Corse", précise Nicolas Septe. Les perquisitions et les fouilles réalisées permettent la saisie de "plus de 20.000 euros en espèces, trois véhicules, 500 grammes de cannabis supplémentaires, deux pistolets semi-automatiques de fort calibre, un gilet pare-balles, une perruque et des talkies-walkies."
Une enquête menée depuis un an
L'enquête a débuté en février 2021 après la découverte de plus d'un kilo de produits stupéfiants et un pistolet automatique. Menée par l'OFAST, l'office anti-stupéfiants, et le Groupe d’Intervention Régional (GIR) de la police, elle permet de "mettre au jour l'existence d'un réseau de trafiquants de stupéfiants constitué d'une équipe protéiforme de 'corses' et d'individus implantés dans la région marseillaise", indique le procureur de la République d'Ajaccio.
Selon les investigations de la police judiciaire, plusieurs voyages entre la Corse et le continent, en lien avec le trafic, ainsi qu'un aller-retour à Malaga, en Espagne, ont été constatés. Ces voyages "observés sans interruption", ont laissé penser aux enquêteurs un projet d'importation. "Une conviction renforcée par le constat que l'équipe acheminait ensuite une forte somme d'argent à Lyon afin de financer une quantité significative de produit destinée à la Corse."