À quatre jours de la venue du pape à Ajaccio, le cardinal Bustillo est l'invité de Cuntrastu, ce mercredi 11 décembre. Face à Jean-Vitus Albertini, Ghjilormu Padovani et Patrick Vinciguerra, il revient sur les raisons de cette visite pontificale, ses implications politiques et diplomatiques, mais aussi les rapports entre le Vatican et la Corse.
"C'est lui qui a fait le choix de la Corse."
À quatre jours de la visite du pape à Ajaccio, le cardinal Bustillo est l'invité de Cuntrastu, ce mercredi 11 décembre.
L'évêque d'Ajaccio revient sur la genèse de cette visite en Corse, dont il est l'un des artisans.
"99% des évêques lui disent : venez chez moi ! J'ai fait pareil, relate-t-il. C'est lui qui a fait le choix de la Corse. On lui a dit qu'il y avait la possibilité et l'opportunité de venir, on lui a donné des éléments et des arguments, mais après, c'est lui qui décide."
Interrogé sur le choix du pape de se rendre à Ajaccio et non à la réouverture de Notre-Dame de Paris, le cardinal Bustillo déclare : "Plus qu’une polémique au sens étymologique du terme, j'ai vu qu'il y avait des légitimes questions. Je comprends qu'on puisse ne pas comprendre."
Et d'ajouter : "En même temps, quand je regarde un peu le style de la mission du pape, il aime beaucoup le côté populaire, être au milieu des gens. Et depuis le début de son pontificat, il a beaucoup insisté sur la place de la Méditerranée, donc nous en Corse, on a la Méditerranée et le côté religiosité populaire", indique-t-il, rappelant que le pape est attendu à Ajaccio dans le cadre d'un colloque sur la religiosité populaire en Méditerranée, un thème qui lui est cher.
"François va parler d'espérance"
Côté organisation, le cardinal l'assure, tout est prêt pour accueillir le souverain pontife.
"Il y a toujours des détails à voir, à affiner, à perfectionner, mais l'architecture de l'ensemble est prête", annonce celui qui se veut par ailleurs rassurant quant à l'état de santé du pape. "Je l'ai vu samedi matin, il était en forme", affirme-t-il.
Questionné sur le message qui sera délivré par le Saint-Père en Corse, il insiste, là encore, sur la dimension populaire de ce déplacement. "François va s'adresser à tous. Il va beaucoup parler, et c'est le côté important de sa visite, du côté populaire. Un peuple dans lequel il y a des inégalités, des situations très différentes. Et François va beaucoup parler d'espérance."
L'Évêque de Corse revient également sur les prises de position du pape concernant la question des migrants. "Depuis le début de son ministère, il a dit que la Méditerranée avait un problème, parce que nous sommes insensibles ou indifférents aux migrants, aux plus pauvres. Alors ici, en Corse, il va se centrer surtout sur la question de la piété populaire. Mais nous connaissons tous son ministère. Et quand il parle, il le fait d'une manière universelle, donc il va dire encore une fois son désir de voir la Méditerranée humanisée."
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