Neuf auxiliaires de vie scolaire ont été recrutés par la ville d’Ajaccio. Depuis trois ans, ils aident aussi des enfants en situation de handicap lors du déjeuner à la cantine ou de sorties. Un soutien précieux pour l'enfant, les parents et les personnels.
Inès se déplace sur un fauteuil roulant. Dans sa classe de CE2, le silence règne, mais elle est autorisée à chuchoter.
Carole est là pour l'aider quand elle en a besoin, elle est auxiliaire de vie scolaire (AVS). « Elle m'aide à mettre ma veste, à l'enlever, elle vient avec moi dans l'ascenseur », sourit Inès.
Deux fois par semaine, Carole l'accompagne aussi à la cantine. Sans elle, Inès ne pourrait pas déjeuner avec ses camarades. « L’année dernière au début, je ne mangeais pas à la cantine, parce que mon AVS ne pouvait aller à la cantine », explique la petite fille. « L’AVS qu’elle avait ne pouvait pas, pour des raisons personnelles, rester aussi sur le temps de cantine. Il fallait donc trouver un employé municipal qui puisse le faire. Ça n’a pas été le cas. Cette année, j’ai accepté de l’accompagner à la fois sur le temps scolaire et sur le périscolaire », complète Carole.
« Ca posait un problème aux parents qui travaillent »
Une présence périscolaire financée par la municipalité d'Ajaccio. L'auxiliaire de vie scolaire est donc rémunérée par l'Éducation nationale et par la ville. « Ça venait d’un constat. On s’était rendu compte que les enfants en situation de handicap étaient suivis avec l’Éducation nationale, avec une AVS, c’est une obligation. Ces enfants-là ne pouvaient pas manger à la cantine, ne pouvaient pas aller au centre de loisirs. Ca posait un problème aux parents qui travaillent », explique Isabelle Feliciaggi, conseillère municipale déléguée au handicap et à l'accessibilité.
Chaque année, la ville d'Ajaccio investit 40 000 euros dans cette prise en charge.