En Corse-du-Sud, l'ADMR, l'aide à domicile en milieu rural, emploie 500 agents. Les bénéficiaires sont attributaires de l'allocation personnalisée d'autonomie versée par la collectivité de Corse. Cela peut aller de 8 heures à 70 heures par mois en fonction des besoins. Illustration à Quenza.
Veuf depuis quatre ans, Antoine Comiti, retraité, a dû avoir recours aux services de l'ADMR [aide à domicile en milieu rural]. Ses deux enfants vivent loin du village. Au fil du temps, une complicité a vu le jour entre Patricia, l'auxiliaire de vie, et l’homme de 89 ans.
À Quenza, dans l'Alta Rocca, sans une aide quotidienne, la vie serait impossible. Chaque jour, Patricia visite quatre personnes. Le niveau d'autonomie varie en fonction de l'âge et de la santé. « Ce sont des personnes âgées, pour certains, ils ont besoin que de ménage, d’autres ont besoin qu’on leur prépare à manger. Il y a énormément de solitude, de misère humaine. Il y a des gens qui sont très seuls, quand on s’en va, ils ne voient plus personne de la journée », déplore l’auxiliaire de vie.
L’auxiliaire de vie se rend également chez Roger, qui habite le même village. Il est bien moins en forme qu'Antoine. À 81 ans, ce célibataire sans enfant est toujours en convalescence après une mauvaise chute. L’aide de Patricia lui est indispensable pour le ménage.
Améliorer les conditions de vie
L'ADMR de Corse-du-Sud compte plus de 500 employés. Le président de l'association, André Quastana, veut désormais améliorer les conditions de vie. « L’objectif principal, c’est de bien vieillir au village, auprès de sa famille et de ses amis. Il faut des prestations de qualité, et prévoir une amélioration de l’habitat et mettre en place de la domotique, c’est-à-dire une prévention des risques de chute », souligne-t-il.
Au-delà du confort apporté au quotidien, l'ADMR est un gisement d'emplois dans le rural. Avec le vieillissement de la population, le potentiel s'accroît.