Ajaccio : la résidence de Simone Guerrini, élue municipale, visée par un incendie, des tags "GCC" et "Speculatori fora" retrouvés sur les lieux

Une résidence située route des Sanguinaires, à Ajaccio, a été visée par un attentat dans la nuit de dimanche à lundi. Elle appartient à Simone Guerrini, ajointe à la culture à la mairie d'Ajaccio. Les dégâts au sein de l'habitation de 400 mètres carrés sont importants. Des tags ont été retrouvés sur les murs. Le parquet national antiterroriste est désormais chargé de l'enquête.

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Les faits se sont produits dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 avril. Une résidence de 400m2, située à proximité de la plage Moorea, a été la cible d'un incendie, indique le service d'incendie et de secours de la Corse-du-Sud. 

Elle appartient à Simone Guerrini, adjointe à la culture et au patrimoine à la mairie d'Ajaccio, et ses deux fils. La maison était inhabitée depuis un an, depuis le décès de son ancien locataire, le peintre japonais Morio Matsui. Les propriétaires envisageaient avant cet incendie de débuter des travaux de rafraichissement, en vue de la remettre en location. 

Ce sont des voisins qui ont donné l'alerte, aux environs d'une heure du matin, rapportant aux secours avoir entendu un bruit de forte explosion. L'intervention a mobilisé une quinzaine de personnels et de nombreux engins. Les forces de l'ordre et le service des démineurs se sont également déplacés sur les lieux. 

Le feu a été éteint vers trois heures du matin. Aucun blessé n'est à déplorer, mais les dégâts constatés au sein de l'habitation sont importants, précise le SIS 2A. 

Le PNAT saisi

Contacté, le procureur de la République d'Ajaccio confirme que des tags "GCC" et "Speculatori fora" ont été découverts sur les lieux. Nicolas Septe précise que la police technique s'est rendue sur les lieux, chargée notamment de déterminer si la mise à feu s'est faite par hydrocarbure ou au moyen d'un engin explosif. 

La direction territoriale de la police judiciaire est en charge des investigations.

Dans un premier temps avisé, le parquet national antiterroriste (PNAT) pilote désormais l'enquête.

"Le parquet d'Ajaccio s'est dessaisi de l'enquête au profit du PNAT", confirme Nicolas Septe, procureur de la République d'Ajaccio.

Un acte "incompréhensible, injustifiable, et inquiétant"

Contactée, la famille Guerrini indique pour l'heure ne pas souhaiter commenter les faits, mais fait part de son incompréhension face à l'acte comme face aux inscriptions mises à jour.

Dans un message posté sur ses réseaux sociaux, le président du conseil exécutif de Corse qualifie cet attentat "incompréhensible, injustifiable, et inquiétant". "J'exprime à Simone Guerrini et sa famille mon soutien et sa solidarité", poursuit Gilles Simeoni, concluant : "Nous devons dire "Non" collectivement à la logique du chaos".

Si un tag GCC (Ghjuventù clandestina corsa) a été retrouvé sur un mur de la maison incendiée, l'attentat n'a, pour l'heure, pas été revendiqué.

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