Dans les prochains jours, ou les prochaines semaines, Leclerc devrait ouvrir la plus importante grande surface de l'île. Ses concurrents multiplient les recours pour s'y opposer, l'association de commerçant d'un centre commercial vient de saisir la préfète de Corse.
C’est l’histoire de quelques jours ou de quelques semaines. Une grande surface est sur le point d’ouvrir ses portes à Baleone, les travaux en sont à la phase finition.
Une ouverture qui inquiète plusieurs commerçants. Dans une galerie, à Mezzavia, l’association des commerçants a envoyé une lettre à la préfète de Corse. Motif de la missive : l’autorisation d’ouverture dont disposait le centre commercial a été cassée par la cour administrative d’appel de Marseille le 17 octobre dernier.
Il est demandé aux services de l’État de faire appel au procureur de la République. Deux raisons sont notamment avancées : la concurrence déloyale et l’insuffisance des accès faisant encourir des risques du point de vue de sécurité selon les auteurs du courrier.
Tous les voyants sont au vert ?
Mais la partie adverse argue de six décisions de justice favorables à l’ouverture du Leclerc. Par exemple, en décembre dernier, les demandes d’arrêt des travaux ont été rejetées par ordonnances du juge du tribunal administratif de Bastia. Le conseil de François Padrona, lui, estime que tous les voyants sont au vert côté juridique.
Il a été difficile de recueillir des témoignages, les commerçants de la galerie du Géant Casino sont restés discrets. Plusieurs d’entre eux sont également gérants de boutiques dans l’Atrium. Ils vont être en concurrence frontale avec le Leclerc.
Dans ce contexte de guerre commerciale, chaque partie essaie de gagner du temps. Tout permis, toute autorisation, fait l’objet de multiples recours en première instance, en appel ou devant le Conseil d'État.