Le procès du capitaine d'un navire de croisière, qui devait être jugé lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille pour avoir enfreint les normes antipollution, une première judiciaire, a été renvoyé au 8 octobre.
Le tribunal doit aussi juger le groupe Carnival, maison-mère de P&O Cruises, à qui appartient L'Azura, un géant des mers de 300 mètres de long qui peut accueillir jusqu'à 3.000 personnes. Le capitaine américain risque en théorie un an de prison et 200.000 euros d'amende.
Le fioul brûlé par le paquebot qu'il commandait avait été contrôlé le 29 mars dans le port de Marseille, dépassant les valeurs limites en souffre des normes européennes anti-pollution.
La teneur en soufre relevée atteignait 1,68%, au-dessus de la limite de 1,50% inscrite dans la loi fin 2015 pour les navires transportant des passagers en Méditerranée. Pour les autres bateaux, la limite est à 3,5%.
Des normes durcies en 2020
En annonçant en avril engager des poursuites à l'encontre de ce capitaine de navire, le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux avait frappé un coup en matière de lutte contre la pollution atmosphérique.La pollution générée par les navires, de plus en plus gros, qui brûlent un fioul lourd et très néfaste, est un point noir pour les ports, comme Marseille ou Ajaccio qui misent gros sur le développement des croisières. Est tout aussi concerné l'ensemble des ferries naviguant vers la Corse.
D'une manière générale, les normes de pollution des navires seront nettement durcies à partir du 1er janvier 2020, pour tous les types de navires, avec une teneur en souffre abaissée à 0,5% pour tous.