En plus « d’une nouvelle forme de harcèlement » à l’encontre du mouvement national, l’association, réunie à Porto-Vecchio le 1er septembre, dénonce la volonté de l’État « d’étouffer la culture de la terre » insulaire. « La chasse est une réalité historique et culturelle transmise de génération en génération par coutumes familiales. […] Les deux membres du collectif l’ont toujours pratiquée avec discernement et dans le respect des normes et des procédures », soutient-elle.

© Ghjuvan Filippu Antolini
« Désobéissance civique »
Un choix d’autant plus incompréhensible pour l’association Patriotti qu’OIivier Sauli a été la cible d’une tentative d’assassinat en 2014. « Les auteurs n’ont jamais été arrêtés, il lui sera donc impossible de se défendre en cas de besoins », insiste Gjuvan Filippu Antolini.
Ainsi, le collectif appelle à une « désobéissance civique de celles et ceux qui refusent l’étouffement de notre corps social », ainsi qu’à une mobilisation contre des mesures « liberticides et anti-corses ». Ils demandent aux gendarmes « de ne pas les provoquer et de ne pas les persécuter ».
Alain Ruggeri et Olivier Sauli ont été respectivement condamnés à deux ans et trois ans de prison, dont six mois avec sursis, en 2011 et 2012, pour des faits de participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste. Quelques élus étaient également présents à Porto-Vecchio pour apporter leur soutien à l'association comme Paul-André Colombani, député de la 2e circonscription de Corse-du-Sud ou encore Jean-Christophe Angelini, conseiller territorial et président de l'agence pour le développement économique de la Corse.
A Portivechju, ce matin, aux côtés de militants du collectif Patriotti victimes de brimades et d’injustices répétées. Mai ùn steremu zitti. pic.twitter.com/xaAYidACrd
— Jean-Chri. ANGELINI (@JC_Angelini) September 1, 2018