Municipales à Porto-Vecchio : Georges Mela face à Jean-Christophe Angelini au second tour

Porto-Vecchio fait partie des 22 communes corses à organiser un second tour des élections municipales. Le 28 juin, deux candidats s’opposeront, d’un côté le maire sortant de droite, Georges Mela, de l’autre, Jean-Christophe Angelini et sa liste nationaliste de rassemblement. 

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À Porto-Vecchio, le premier tour des élections municipales a été marqué par une forte abstention : 44,5 %. Un pourcentage particulièrement élevé qui s’explique notamment par la crise du coronavirus qui a inquiété les 10.480 inscrits de la commune. 


Trois mois plus tard, le second tour se prépare dans un contexte sanitaire toujours incertain. « La campagne électorale s’est déroulée dans des conditions très délicates et difficiles puisqu’il a fallu respecter certains protocoles. On a essayé d’innover en la matière avec les moyens techniques actuels comme Facebook et cela a facilité la démarche », explique Georges Mela, maire sortant de droite, qui a réuni 40,05 % des voix au premier tour. 


Entretien avec Georges Mela : 


Vers quel candidat se tournera l’électorat de Don Mathieu Santini ? 


Face au maire sortant, une liste est encore en lice : Pà Portivechju, nationaliste et fruit de l’alliance entre le PNC et Corsica Libera, menée par son opposant historique Jean-Christophe Angelini aussi président de l’agence de développement économique de la Corse. Elle a rassemblé 44,54 % des suffrages lors du premier tour. 


Le 15 mars dernier, 249 voix séparaient les deux candidats. « Il y a eu une mobilisation plus forte de la part de son camp [Jean-Christophe Angelini ndlr.]. Il nous appartient de mobiliser un corps électoral qui a boudé les urnes au premier tour. On entend souvent que son électorat converge avec celui de Don Mathieu, je crois qu’on en est bien loin », estime Georges Mela. 


Entretien avec Jean-Christophe Angelini : 


Il faut dire que les 15,36 % obtenus par Don Mathieu Santini au premier tour sont alléchants. 


Si le troisième homme de ces élections porto-vecchiaises s’est retiré de la course au soir du 15 mars, le leader de la liste nationaliste Portivechju da fà, soutenue par Femu a Corsica et Core in Fronte, n’a pas donné de consignes de vote pour le scrutin du 28 juin. « Je ne suis pas dans une démarche de séduction des électeurs de Don Mathieu. Je suis dans une démarche politique. Je dis à ces près de 1.000 électeurs qu’ils ne peuvent pas, aujourd’hui, considérer de la même manière les projets portés, et surtout la perspective que je souhaite ouvrir avec le passif de l’actuelle équipe. Au plan politique, il n’y a pas de comparaison possible, il y a deux projets, dont un, le mien, qui correspond beaucoup plus largement à celui de Don Mathieu », soutient de son côté Jean-Christophe Angelini qui met en avant une liste de rassemblement incluant des nationalistes mais aussi des membres de la société civile et du monde associatif et économique de la ville. 


Cumul des mandats


À Porto-Vecchio, les élections municipales posent aussi la question de la future présidence de la communauté de communes de l’Extrême Sud.

 
Un poste actuellement occupé par Georges Mela. « A chaque chose suffit son temps. Là, il y a un combat municipal qui se présente, même s’il se présente sous les meilleurs auspices pour moi. La question se posera, c’est une responsabilité qui ne me sera pas nouvelle, mais je pense en discuter avec l’ensemble des maires élus au moment venu lorsque la décision devra véritablement se prendre », explique-t-il. 


De son côté, si Jean-Christophe Angelini clame vouloir rester « maire des Porto-Vecchiais s’ils font confiance à l’équipe qu’[il] dirige », le candidat avoue ne rient n’exclure. « Il n’y a pas, aujourd’hui, de doctrine arrêtée », souligne-t-il. « L’intercommunalité est aujourd’hui en panne, mon souhait est de la relancer, la gouvernance viendra en temps et en heure. Je ne veux pas botter en touche, mais je veux parler avec l’ensemble des maires et déterminer collégialement la meilleure stratégie possible », soutient-il. 


Quant à sa place de conseiller territorial : « Si le droit me permet de la conserver, je la conserverai. Si le droit ne me le permet pas, je resterai le maire de Porto-Vecchio », explique-t-il. 


Georges Mela est maire de Porto-Vecchio depuis 2004, Jean-Christophe Angelini enregistre sa quatrième candidature au poste d’édile. 

 


 

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