Porto-Vecchio : quel avenir pour la clinique de l’Ospedale ? 

Ce jeudi 6 juin, une réunion doit se tenir à Ajaccio entre la direction de la clinique de l’Ospedale et l'agence régionale de santé. Les dirigeants de l’établissement attendent une compensation financière de l'État pour les services publics qu'ils assurent, mais pour lesquels ils ne sont pas payés.

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À 2 h 30 de route de l'hôpital d'Ajaccio, urgences et maternité, sont assurés par la clinique de l'Ospedale à Porto-Vecchio

Ces deux services publics occupent 3 000 mètres carrés au sein de l'établissement privé. Scanner, échographie, IRM, ces appareils servent pour tous les patients de l'extrême sud, que ce soit en consultations privées ou non

Cela rend opaque le financement du service public, surtout des urgences, selon le député Paul André Colombani. 
 


« Ce service public fonctionne mal, coûte cher et s’endette de façon chronique. L’État signe un chèque en blanc, sans remettre en cause le modèle de financement. Cette situation n’est pas tenable et l’ARS [agence régionale de santé] est pour l’instant contrainte de payer rubis sur l’ongle sous peine de mettre en faillite la clinique et le service qui va avec. Les usagers de l’extrême sud, et les quelque 200 employés sont ainsi pris en otage dans un modèle de financement qui est un tonneau percé : un million d’euros de charges locatives annuelles qui semble un loyer disproportionné par rapport au mètre carré loué de surface commerciale à Porto-Vecchio », a-t-il détaillé dans l’hémicycle du palais Bourbon. 
 

Chiffres erronés ? 


Estimant la clinique attaquée et injuriée, Ange Cucchi, le PDG, et le directeur envisagent de porter plainte contre le député. Même si la nouvelle réglementation ne prévoit plus de délégations de service public, selon eux, la gestion est irréprochable, et les chiffres évoqués à l'Assemblée nationale sont erronés

« Ce n’est pas un million d’euros, c’est à peu près 400 000 euros, c’est-à-dire 11 euros le mètre carré à Porto-Vecchio, plus tout le matériel médical, c’est-à-dire les locations », soutient Renaud Mazin, directeur clinique de l’Ospedale. 
 
Départager le public du privé en créant un hôpital dans la clinique avec un budget et des personnels à part, tel que le propose le député, ce n'est pas à l'ordre du jour pour les dirigeants de l'Ospedale. 

Ils attendent toujours le versement de 2017, leur priorité obtenir que l'engagement du président Macron soit honoré. À Cozzano, le 4 avril dernier, le président de la République a annoncé : « 3,5 millions d’euros par an. C'est intégré au schéma financier et c’est intégré pour la clinique. Je veux vous rassurer. »

Une promesse sans suite pour l'instant. L’ARS réfléchit à un nouveau contrat avec la clinique, pour sortir de l'imbroglio actuel.


 
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