Propriété du conservatoire du littoral, le bâtiment transformé en refuge était inauguré ce samedi.
De la mer, en venant de Campumoru, on aperçoit d'abord la tour de Senetosa. Puis, en contrebas, le phare. Construit entre 1889 et 1892, il est beaucoup plus récent que les autres phares corses. Isolé dans le maquis, il n'est accessible qu'à pied. Une petite demi-heure de marche à partir de la plage voisine… pour découvrir un édifice unique en France.
C’est le seul phare de France qui a été construit avec deux tours, explique Cécile Aurejac, la scénographe : une qui porte la lentille qui fait la lumière, l’autre qui porte un secteur rouge, un grand panneau en verre qui signale les écueils
Totalement rénové, le phare a été transformé en refuge et accueille désormais les visiteurs. Une découverte pour certains, un retour aux sources pour d’autres. Fils de gardien, Jacques Castellia passé les six premières années de sa vie ici, avec ses parents. Ces objets, ces panneaux de l'exposition permanente qui retrace le travail et le quotidien des gardiens, ce sont autant de souvenirs d'enfance, qui défilent devant ses yeux.
Il se souvient de la solitude de son enfance, mais aussi la liberté de se balader sur les sentiers voisins pour découvrir la faune et la flore avec pour seule limite, l'horizon. Pour rénover le bâtiment et créer les 24 couchages du refuge, 2 millions et demi d'euros ont été investis. Le conservatoire du littoral en a financé près de la moitié. "L’accueil du public est important, note Odile Gauthier, directrice nationale du Conservatoire du littoral. Ce refuge est une façon de faire en sorte que les randonneurs puissent mieux découvrir et rester un petit peu plus longtemps sur le site." Rester mais pas plus de deux nuits. Car pour que chacun puisse profiter du lieu, il faudra céder sa place. Partir pour mieux revenir.
REPORTAGE Maïa Graziani, Lionel Luciani :
Propriété du conservatoire du littoral, le bâtiment transformé en refuge était inauguré ce samedi.
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