Election à la présidence des Républicains : quel avenir pour le parti en Corse ?

Dimanche 4 décembre, Éric Ciotti est arrivé en tête de la course à la présidence des Républicains, avec 42,73% des voix. En Corse, le député des Alpes-Maritimes n’était soutenu par aucun des deux présidents de fédération au premier tour. S’il transforme l’essai le week-end prochain, quid de l’avenir du parti sur l’île ?

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Les résultats sont tombés ce dimanche 4 décembre. Les adhérents des Républicains devront patienter une semaine de plus avant de connaître le nom du nouveau président de leur parti. À l'issue de ce premier tour, pas de majorité absolue pour le favori Éric Ciotti (42,73% des voix), qui affrontera dimanche prochain le sénateur de Vendée Bruno Retailleau (34,45%). Arrivé troisième, le challenger Aurélien Pradié est éliminé avec 22,29 % des suffrages.

Deux présidents, à chacun son candidat

Sur l’île, les présidents des deux fédérations avaient chacun choisi leur camp. En Haute-Corse, François-Xavier Ceccoli soutenait Bruno Retailleau et en Corse-du-Sud, Jean-Jacques Ferrara avait le pris le parti d’Aurélien Pradié. Problème : impossible de savoir quel candidat l’a emporté en Corse, le parti ne communiquant pas les résultats régionaux.

Seule information connue : la participation. En Haute-Corse, elle s’élève à 73%. Un chiffre qui se rapproche de celui constaté au niveau national (72,67%). « C’est inattendu », reconnait François-Xavier Ceccoli. Le président de la fédération de Haute-Corse n’est en revanche pas surpris par l’arrivée en tête d’Éric Ciotti. « C’est la ligne conservatrice qui l’emporte mais on s’y attendait un peu », souffle-t-il.

Pour autant, il ne s’avoue pas vaincu. « Je pense que Ciotti est le favori mais l’élection n’est pas faite, le jeu reste ouvert », estime François-Xavier Ceccoli. Si le député des Alpes-Maritimes venait à l’emporter, le président des Républicains de Haute-Corse prévient : « S’il garde ce discours, ça ne va pas le faire ». En l’absence d’ouverture vers les autres sensibilités de la droite, le président des Républicains de Haute-Corse laisse entendre qu’il pourrait reprendre sa liberté. « Suite à cette élection, il y aura des clarifications », annonce t-il.

Vers la création d’un mouvement régional de droite ?

L’élection pourrait-elle servir d’accélérateur à la création d’un mouvement régional de centre-droit ? « Quoi qu’il arrive, il y a une attente, et cela va peut-être même au-delà de la droite, il y a des gens à gauche qui, comme moi, partagent des idées sur le social et le développement sain et serein de notre île et qui seraient prêts à travailler tous ensemble », indique François-Xavier Ceccoli.

En Corse-du-Sud, le discours n’est pas le même. Et les chiffres non plus. Les adhérents sudistes ne sont que 64% à avoir participé au scrutin, soit neuf points de moins qu’en Haute-Corse. Pour le président de la fédération, Jean-Jacques Ferrara, cette différence peut s’expliquer par « la dynamique impulsée par l’excellent score de François-Xavier Ceccoli aux législatives ».

L’ancien député de Corse-du-Sud salue le score de son candidat, Aurélien Pradié. « J’aurais aimé qu’il soit finaliste, mais faire 22% face à Ciotti et Retailleau, c’est une belle performance compte tenu des soutiens de chacun et de leur notoriété. Il faudra compter avec lui et la ligne qu’il incarne et qu’il défend », assure t-il.

Au second tour, Ferrara votera Ciotti

Pour le second tour, Jean-Jacques Ferrara a fait son choix. « Je ne m’abstiendrai pas. Je connais Éric Ciotti et même si je ne partage pas toutes ses idées, j’ai des affinités, ne serait-ce que géographiques, avec lui. »

Face aux craintes de « droitisation » du parti en cas de victoire du député des Alpes-Maritimes, Jean-Jacques Ferrara reste, pour sa part, serein. « Si Éric Ciotti devient président, ce ne sera pas uniquement la ligne Ciotti qui sera retenue. Quel que soit le président, il ne pourra s’abstenir de tenir compte des 22% d’Aurélien Pradié, sinon ils mettent en jeu la survie du parti », analyse t-il.

Contrairement à son homologue de Haute-Corse, Jean-Jacques Ferrara n’envisage pas de quitter son parti. « Il n’y a aucune raison que je m’en aille si ce n’est pas mon candidat qui est élu », affirme-t-il. Quant à l’idée d’un mouvement régional de droite, il la balaie d’un revers de main. « Je n’y crois pas. Je ne vois pas, à l’heure actuelle, de personnalités capables de le mener », conclut-il.

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