Le président de l'exécutif veut se concentrer sur les aspects positifs de ce deuxième tour, mais promet qu'il tirera les enseignements de ces législatives.
Bilan des quatre circonscriptions :
- Ce soir il y a de l’humilité. Je salue l’ensemble des candidates et des candidats, y compris nos adversaires. Je suis heureux du résultat, bien sûr, avec trois députés nationalistes, les sortants, qui sont réélus. Romain Colonna a manqué de très peu l’élection, mais au-delà de la défaite électorale, il a réussi, avec sa colistière Cécilia Costa, une performance politique remarquable, qui ouvre des perspectives pour l’avenir.
- C’est une bonne soirée. Politiquement, c’est important. C’est un message fort qui est envoyé, notamment à Paris, puisque les législatives c’est aussi l’occasion de faire entendre la voix de la Corse à Paris. Il faut continuer à travailler au service de la Corse et du peuple corse.
Les difficultés de Jean-Félix Acquaviva dans la 2e circonscription de Haute-Corse :
- Je pense que c’est une circonscription qui est vaste, qu’il y avait des enjeux. Le score est serré mais il y a la victoire de Jean-Félix Acquaviva. Le score aurait été décevant si nous avions perdu.
Enseignements du scrutin :
- la ligne stratégique qui est portée par la majorité territoriale a été validée très largement. Je ne veux pas annexer cette victoire. A Ajaccio, Romain Colonna a su fédérer de très nombreux nationalistes. Il a su fédérer, très au-delà de la famille nationaliste, les forces de progrès. Je pense que c’est dans cette logique là qu’il faut continuer à travailler, notamment dans la perspective de l’ouverture de ce processus de négociation à vocation historique. Je crois que Paris ne doit plus tergiverser, les urnes ont parlé encore une fois. Le temps est venu d’une solution politique.
Divisions au sein de la famille nationaliste :
- Je pense qu’on doit tirer les leçons de ces législatives. Les autres forces nationalistes doivent aussi réfléchir à ce que signifie ce scrutin. Je rappelle que parmi les forces nationalistes, certaines comme Core in Fronte ont appelé de façon très claire à soutenir les candidats nationalistes. Nous-mêmes, nous avions fait le choix malgré les désaccords avec le PNC, qui ne fait pas partie de la majorité territoriale, de ne pas placer de candidat dans la circonscription dans laquelle Paul-André Colombani se présentait, pour qu’il ait les meilleures chances de gagner. Nous avons également appelé très clairement à le soutenir au premier et au deuxième tour. Il a gagné, tant mieux. C’est une bonne chose pour l’ensemble du nationalisme. Je pense que la période qui va s’ouvrir, qui va être une période historique, doit nous imposer aux uns et aux autres d’être à la hauteur des enjeux. Cela vaut pour les nationalistes et ça vaut aussi pour l’ensemble des forces de progrès.
Abstention :
- Ce taux d’abstention est important. Cela montre qu’il faut faire du travail pour convaincre les gens, pour démontrer que l’action politique sert à transformer profondément la société. Nous voulons construire ce pays et nous avons besoin de tout le monde. Les scores d’abstention importants m’interpellent, notamment ici à Bastia, par exemple dans les quartiers de Lupinu et de Montesoru. Cela montre qu’il y a un vrai travail politique à faire.