La mobilisation contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement dure depuis 14 jours. Selon certains commerçants de la région bastiaise, la grève n’a pas fait chuter les ventes, mais plutôt la baisse du pouvoir d’achat.
« C’est toujours pareil, les gens font leurs courses au dernier moment », lance une gérante de magasin.
Les fêtes de Noël approchent à grand pas et la course aux cadeaux est lancée. Les commerçants s’attendent donc à un week-end chargé.
Et malgré les 14 journées de grève contre la réforme de retraites voulue par le gouvernement, à Moriani, les gérants d’enseigne ne sont pas impactés. Au contraire, les clients se tournent vers les magasins locaux. « On avait commandé un peu avant les fêtes, on les a reçus, mais on a stoppé parce qu’on a vu les gros problèmes que ça posait. On risquait d’être pris au dépourvu au dernier moment », explique un homme.
« Le pouvoir d’achat a baissé et ça se ressent »
Dans la boutique de Sandra, la fréquentation reste stable. Mais cette commerçante depuis près de 11 ans a dû s'adapter à un nouveau contexte. « J’ai changé toute ma gamme de prix, ici il y a des articles à partir de cinq euros, mais le pouvoir d’achat a baissé et ça se ressent. Pour ce qui est des grèves, je ne suis pas impactée », explique la commerçante.
Même constat dans une boulangerie. Les clients ne se poussent pas pour commander des bûches de Noël. « On a surtout des commandes de petites bûches. Les gens font surtout eux-mêmes et ils prennent un complément histoire de dire qu’ils ont acheté quelque chose », indique Emilie Perrucci, vendeuse.
Cette année, le budget moyen que les Français consacrent aux fêtes de fin d'année à baissé : 22 euros d'économie en moyenne par rapport à l'année dernière, et les Corses ne sont pas épargnés.