Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, demande à la préfète de « rendre compte […] de l’action des services de l’État dans l’île » après l’agression d’un professionnel de santé à Poggio-Mezzana. Il souhaite qu'elle s'exprime devant l’Assemblée de Corse.
Jean-Guy Talamoni veut des réponses. Dans un communiqué, publié samedi, le président de l’Assemblée de Corse, réclame que la préfète de Corse « vienne rendre compte devant l’Assemblée de Corse de l’action de ses services dans l’île, sur ce sujet précis ».
Ce sujet est la menace avec une arme à feu d’un professionnel de santé sur la commune de Poggio-Mezzana. Ce jour-là, une femme entièrement voilée se présente au cabinet du praticien pour une consultation. Ce dernier, lui demande d’enlever sa burqa afin de procéder à l’examen clinique.
La femme refuse, le professionnel de santé lui indique que dans ces conditions, il ne pourra pas l’examiner, et lui demande de quitter les lieux. La patiente précise que les choses ne vont pas en rester là. Plus tard, un homme se présente à son cabinet.
Selon le témoignage du praticien, l’homme aurait alors exhibé un pistolet automatique qu’il aurait posé ostensiblement sur le bureau, avant de ranger l’arme dans un sac et de repartir. Le parquet de Bastia a ouvert une enquête pour menaces avec arme sur un professionnel de santé le 5 septembre dernier.
La préfète en faveur de l’exercice
« Si cet évènement était avéré, notre soutien total serait acquis à la victime et à sa famille », précise Jean-Guy Talamoni. Selon lui, la majorité territoriale rejette toute « démarche de nature raciste » et s’oppose avec la « même vigueur à l’introduction dans notre pays d’éléments fondamentalistes, indépendamment même de la question de violence ».
Agression présumée d'un médecin à Poghju Mezana |
— Jean-Guy Talamoni (@JeanGuyTalamoni) 8 septembre 2018
Soutien total à la victime.
Si nous rejetons résolument toute démarche de nature raciste, nous nous opposons avec la même vigueur à l'introduction dans notre pays d'éléments fondamentalistes ⤵️ pic.twitter.com/XnAZe0gNDF
Par la même occasion, Jean-Guy Talamoni rappelle que « l’Assemblée de Corse a voté une résolution solennelle contre l’islamisme radical, demandant aux services de l’État, qui disposent de la compétence juridique pour le faire, de fermer des lieux de prière où seraient constatées ce type de dérives ».
Josiane Chevalier, la préfète de Corse, a indiqué être en faveur de l’exercice. Elle a affirmé qu’elle l’avait déjà fait lorsqu’elle était dans l’Essonne.