Le groupe de musique originaire de Bastia "Eppò" doit sortir son premier album au cours du mois de mai. On y découvre des mélodies joyeuses aux accents méditerranéens et des textes inspirés de la culture corse.
Quelques guitares, une batterie et la voix de François Spinelli. Avec quatre autres amis, ils ont formé le groupe Eppò. Ils ont aujourd'hui 20 chansons de prêtes, dont une dizaine figureront sur leur premier album, qui doit sortir au cours du mois de mai.
Un concert est également prévu, le 2 juillet prochain, à la citadelle de Bastia, si les conditions sanitaires le permettent. Une réussite pour le groupe corse, créé il y a trois ans.
Certains membres sont des anciens du groupe "Les Varans", d'autres faisaient partie de AC/DC tribute Corsica : "C’est une espèce de mélange, un patchwork de plein de choses. Notre groupe s'inspire d’un tour du monde qu’on a fait par brides chacun de notre côté", ajoute Petru Veyrat-Tristani, à la guitare.
Un sentiment d'énergie
Des accents italiens, des mélodies méditerranéennes, des textes tantôt légers, tantôt sérieux... Voilà aussi ce qui caractérise Eppò, qui signifie l'"après".
Un vrai sentiment d'énergie se dégage des chansons : "C’est nos caractères. La musique sort de nos êtres. C’est ce que nous sommes, on ne peut pas falsifier."
"C’est aussi ce plaisir de partager, d’être ensemble que nous avons entre nous, sur scène, mais également en dehors de la scène. On a envie de partager cet esprit de joie et de fête qui nous caractérise", détaille le guitariste.
De Roumanie à Bastia
Les textes sont tous en langue corse : "La Corse a une culture de musique, de fête et de partage. C'est important d'être dans les valeurs traditionnelles", explique Petru Veyrat-Tristani.
Mais le groupe veut dépasser les frontières. C'est d'ailleurs dans cette optique qu'il a réalisé une collaboration avec un artiste roumain :
La musique d’Eppò se nourrit aussi de Bastia, et tout particulièrement du quartier de Terra Nova, d’où est issu le chanteur, François Spinelli : "C’est mon quartier de naissance, où j’ai vécu jusqu’à 25 ans. Encore aujourd’hui j’y retourne volontiers. C’est plein de souvenirs. Les murs parlent, le quartier me parle. Les gens qui y ont habité pensent comme moi, il y a une forte attache à ce quartier."
Une chanson du groupe est même consacré à ce quartier bastiais, situé au pied de la citadelle :
Le Covid comme seul obstacle
L'épidémie de Covid-19, et les restrictions sanitaires qui en découlent, paralysent toujours la culture. Mais le groupe ne veut pas perdre espoir : "L’album est prêt, la tournée est prête, il n’y a plus qu’à. Il faut désormais ouvrir les vannes. Dès que ce sera fait, on fonce !"
Car pour Petru Veyrat-Tristani, il est plus que jamais nécessaire de créer : "La culture c’est ce qui permet aux gens de se retrouver entre eux, d’échanger des idées, des émotions, du plaisir, et c’est ce qui donne à tout le monde un libre-arbitre qui permet de réfléchir et s’exprimer sur la vie, le monde."