La grève a débuté depuis un mois au centre de tri de La Poste Bastia Cap. Le courrier et les colis ne sont plus distribués. Un mouvement social qui, parfois, se révèle être un véritable casse-tête pour les usagers.
Au centre de tri de La Poste Bastia-Cap, ce mercredi 20 novembre, les usagers se pressent devant le comptoir pour récupérer leur courrier. Mais seuls les colis suivis et les recommandés sont distribués au compte-goutte par des cadres et du personnel non-gréviste.
La récupération du courrier s’apparente à une loterie. « Il y a marqué que mon colis a été livré. Livré… Mais pas chez moi », indique une femme. « Je viens chercher des lettres. Pour les colis, on évite de passer commande, mais les courriers parfois, on ne peut pas faire autrement », complète une autre.
Au centre-ville de Bastia, les entreprises ou les boutiques peuvent recevoir des colis, mais les lettres sont bloquées. Pour une agence de voyage, c’est un véritable casse-tête. « On a trouvé des moyens de pallier en envoyant des dossiers de voyage sur d’autres agences hors du secteur concerné pour pouvoir les donner aux clients en temps et en heure. Mais ça reste compliqué », explique Lisbeth Treil, salariée d’une agence de voyage.
Bouffée d’oxygène
L’agence, comme les autres professionnels du secteur a bénéficié depuis mardi d’une distribution de courrier via un service mis en place par la chambre de commerce et d’industrie (CCI).
Une bouffée d’oxygène dont a profité un syndic de copropriété. Il attend les appels de fonds de ses 5.000 clients. « On a tout de suite pris contact avec la CCI et j’ai eu l’heureuse surprise qu’ils nous appellent pour récupérer un cabas de course plein de courriers », raconte Marius Barratier.
Un service qui sera renouvelé jeudi. Mais la bonne nouvelle pourrait arriver du centre de tri de la Poste : direction et grévistes de la CGT seraient désormais proches d’un accord.