Plus d'une cinquantaine de manifestants de l'association "Aiutu paisanu "étaient présents ce samedi devant le Palais de Justice de Bastia pour demander la libération de Stéphane Ori, militant nationaliste arrêté le 26 mars 2024 pour détention d'arme. Ils dénoncent les méthodes utilisées par les autorités lors de l'arrestation de Stéphane Ori, ainsi que son incarcération sur le continent.
Voilà plus de huit mois que Stéphane Ori a été interpellé. Il est aujourd'hui en détention provisoire à la prison de la Santé de Fresnes en banlieue parisienne et est poursuivi dans le cadre d'une information judiciaire instruite par le pôle antiterroriste du tribunal judiciaire de Paris.
Le militant a été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs actes de terrorisme".
Incarcéré à Paris
Mais pour les membres de l'association de défense des "prisonniers politiques", Aiutu paisanu, qui ne sont pas à leur première manifestation de soutien, cette détention est injuste. "Nous sommes là pour Stéphane, pour réclamer sa libération, huit mois après son incarcération, il se trouve à 900 kilomètres de chez lui, dans un dossier qui est complètement vide, simplement sur la détention d'une arme", défend un de ses soutiens, Felix Benedetti, militant nationaliste et porte-parole d'Aiutu Paisanu.
Pour les militants rassemblés ce samedi devant le Palais de Justice, Stéphane Ori aurait dû être placé en détention "à Borgo" ou être aujourd'hui "en liberté". Ils dénoncent aussi les méthodes d'arrestation qu'à subi Stéphane Ori.
Conférence de presse de #AiutuPaisanu à Bastia pour soutenir Stéphane Ori.
— Aiutu Paisanu (@aiutupaisanu) December 14, 2024
La répression politique ne sera jamais une solution à la question nationale corse.
Aiutu demande la libération immédiate de Stéphane Ori. pic.twitter.com/7h1mQCZowg
"Lors de son interpellation, la police de la SDAT (sous-direction antiterroriste) s'est permis des moyens peu conventionnels. En dehors du démontage explosif de la porte d'entrée, de la mise aux secrets de sa famille, d'une perquisition sans l'intéressé... Il y a eu une nouveauté : la prise d'ADN par la force de la police qui a coincé Stéphane et qui a pris son ADN", revendique Felix Benedetti.
Conférence de presse clandestine
Pour rappel, l'homme avait été interpellé mardi 26 mars au petit matin, dans son appartement en région bastiaise, par les hommes de la sous-direction antiterroriste (SDAT).
Cette interpellation avait eu lieu dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme" concernant la conférence de presse clandestine du Front de libération nationale de la Corse du 5 mai 2021.