La filière agrumicole corse partage son savoir-faire avec l'Arabie Saoudite

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En visite pour trois jours sur l'île, une délégation saoudienne en charge d'un programme de développement agricole s'est rendue ce 21 mars au centre Inrae de San-Giuliano, pour bénéficier de l'expertise insulaire en matière de culture d'agrumes.

Au milieu de paysages désertiques majestueux, l'oasis d'AlUla a été le point de passage des caravanes sur la route de l’encens, qui reliait l’Asie, l’Afrique et l’Europe. Dans cet espace au patrimoine archéologique majeur, l’État saoudien investit dans un vaste projet de développement, touristique notamment.

En avril 2018, un accord intergouvernemental a été signé avec la France, donnant naissance à l'Afalula, agence française pour le développement d'AlUla. "L'Arabie Saoudite souhaitait obtenir le savoir-faire, les connaissances françaises autour du tourisme, mais aussi des grands espaces, de l'agriculture et des circuits courts" précise Stéphane Forman, directeur du pôle agricole de l'Afalula, qui accompagne la délégation saoudienne en visite sur l'île.

Bénéficier de l'expertise corse

Les membres du département agriculture de la commission royale pour le développement d'AlUla ont été accueillis ce mardi 21 mars au centre Inrae de San-Giuliano en Haute-Corse, pour une présentation de la filière agrumicole insulaire.

"Il y a une réelle expertise ici. Les producteurs ont su s'organiser il y a quelques dizaines d'années pour améliorer la qualité de leurs agrumes, et les valoriser à travers des appellations, en particulier l'IGP" explique Stéphane Forman."Le partenariat prévoit le conseil et l'appui de cette filière à AlUla, où existe une culture ancestrale d'agrumes, mais mal organisée."

Un échange de savoirs

Pour Yann Froelicher, chercheur au centre Inrae de San-Giuliano, cette rencontre est aussi l'occasion d'enseignements précieux : "C'est une expérience assez incroyable. Ils cultivent des agrumes dans une zone désertique avec des températures extrêmes et on voit qu'on est capable d'envisager de faire pousser des agrumes d’excellente qualité dans ces conditions. Pour nous c'est un apprentissage sur ce que pourrait être un agrume en Corse dans le cadre du changement climatique."

Le dernier rapport du Giec incite effectivement à envisager de s'adapter à des températures extrêmes toujours plus fréquentes.

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