Le SAMU 2B entre en grève et rejoint les urgentistes de l’hôpital de Bastia

Le vendredi 13 septembre, le SAMU 2B entre en grève au côté des urgentistes du Centre Hospitalier de Bastia. Les grévistes dénoncent des conditions de travail dégradées et des locaux vétustes. Un ras-le-bol général. Le conflit continue. 

Agnès Buzyn a dévoilé en début de semaine une série de nouvelles mesures pour répondre à la crise grandissante des urgences dans le pays. 750 millions d’euros débloqués pour appliquer un plan en 12 points jusqu’en 2022. Mais cela ne semble pas satisfaire les grévistes de l'hôpital de Bastia qui poursuivent la grève, comme sur tout le territoire national. Le SAMU 2B rejoint le mouvement depuis ce vendredi matin.   
 

Conditions de travail dégradées


Le personnel du SAMU 2B a décidé de rejoindre les urgentistes grévistes du Centre Hospitalier de Bastia. En ligne de mire, les mêmes revendications.

Ils dénoncent des conditions de travail dégradées. "Ils utilisent un logiciel qui est complétement obsolète. Il nous est arrivé d’avoir des crises, tout se déconnectait et on était obligé de basculer tous les appels vers Ajaccio ou ailleurs" rapporte Chantal Risticoni, cadre de santé CGT à l’hôpital de Bastia. En moyenne, 170.000 appels sont enregistrés, par an, au centre de régulation de Bastia
 
Le SAMU 2B ne tourne plus qu’à une seule équipe de nuit au lieu de deux, depuis le début du mois de septembre. Enfin, les locaux vétustes sont aussi pointés du doigt par les grévistes, jugés "indignes" par de nombreux membres du personnel. 

21 mètres carrés


Ainsi, chaque jour, au centre d'appels du Samu, trois personnes travaillent dans 21 mètres carrés.

« Les inquiétudes portent sur des problématiques structurelles : le manque de personnel. Nous devrions être, au niveau des recommandations nationales, 18 et nous ne sommes que 13. Ca impacte directement sur la prise des appels. Au niveau des locaux, nous devrions avoir 15 mètres carrés par agent. C’est du rafistolage, très clairement, il faut que la population soit réellement au courant. On a entamé des discussions avec la direction depuis deux ans afin d’améliorer nos conditions de travail. Nous n’avons pas été entendus. Nous poussons un cri d’alarme, on ne peut plus faire autrement que de dénoncer afin que tout le monde sache », explique Julien Colombani, assistant de régulation médicale SAMU 2B.


Reportage :


Mais même en colère, le personnel continue de faire son travail. L’intersyndicale CGT-STC du Samu 2B devrait être reçue dans la semaine par le nouveau directeur de l’hôpital de Bastia qui devra aussi gérer l’épineux dossier des urgences.
 

Urgences inondées


Le service des urgences de l’hôpital de Bastia est en grève illimitée depuis le 24 juillet dernier. Samedi 7 septembre, il est environ 10 heures lorsque l’eau envahit deux boxes, deux salles et une partie du couloir du service des urgences. Le service des urgences est inondé, à cause d'une fuite dans le système de climatisation.

Sans mauvais jeu de mots, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et des membres du personnel postent une vidéo de l’inondation sur les réseaux sociaux, faisant vivement réagir les internautes.
 
Depuis presque deux mois maintenant, le personnel dénonce les conditions de travail précaires et un manque de moyens. Enfin, le service des urgences demande un agrandissement des locaux, jugés trop petits et dégradés. Selon les grévistes, la direction propose d’agrandir l’espace dédié aux urgences.

Le Centre Hospitalier de Bastia devrait accueillir un nouveau directeur venu de Guyane la semaine prochaine. La direction intérimaire de l’hôpital devrait communiquer dans la journée sur ses intentions.  
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité