Michel Jegat est reconnu coupable du viol de sa fille et de l'agression sexuelle de son ancienne belle-fille, toutes deux mineures au moment des faits. Le quinquagénaire écope d'une peine équivalente à celle prononcée en première instance.
Après plus de 5 heures de délibération, la cour d'assises de Haute-Corse a tranché. Reconnu coupable du viol de sa fille mineure, de violence et d'incitation à consommer des stupéfiants sur cette dernière, et de l'agression sexuelle de son ancienne belle-fille, Michel Jegat est condamné à 12 années de réclusion criminelle, et contraint, en fin de peine, à un suivi médico-judiciaire de 5 ans, ainsi qu'une interdiction de contact des quatre parties civiles.
L'homme est en revanche acquitté sur trois chefs d'accusation, dont notamment celui de viol à l'égard d'une troisième plaignante. Cette dernière âgée de 16 ans au moment des faits, décrivait à la barre un couple contraint et des abus sexuels, quand lui parlait d'un couple et de relations consenties.
Droit, le visage fermé avant l'annonce du verdict, Michel Jegat s'est effondré aussitôt la peine prononcée, se masquant le visage des mains, avant d'être escorté en pleurs par les forces de l'ordre.
Même peine qu'en première instance
Dans la matinée, l'avocate générale, Dominique Sauves, avait requis 15 ans de prison dont 10 incompressibles à son encontre. La cour a finalement choisi de lui infliger une peine équivalente à celle prononcée en première instance. Une différence notable néanmoins : le quinquagénaire avait alors été reconnu coupable par la cour criminelle de Corse-du-Sud pour l'ensemble des chefs d'accusation.
Pour rappel, Michel Jegat niait depuis le dépôt de la première plainte le viol de sa fille et de l'amie de sa fille en 2017, ainsi que l'agression sexuelle de son ancienne belle-fille dans les années 1990. L'homme réfutait également des violences à l'égard de sa fille, mais avait reconnu avoir consommé des stupéfiants avec les deux adolescentes, dans un objectif, justifiait-t-il, de "protection" pour leur éviter de le faire dans un autre cadre.
Des arguments qui n'auront ainsi qu'en partie convaincu la cour. Michel Jegat dispose de dix jours, s'il le souhaite, pour effectuer un pourvoi en cassation.