Une mobilisation, organisée dimanche 12 janvier à Bastia, a réuni une centaine de personnes. Le but : dénoncer l’insécurité dans le quartier de Montesoru suite à l’agression d’une retraitée en novembre dernier et qui s’est suicidée trois semaines plus tard. Le lien entre les deux événements n’est, pour l’heure, pas établi.
“Marie-Claire sempre viva.” C’est derrière cette banderole qu’une centaine de personnes s’est rassemblée, dimanche 12 janvier, dans le quartier Montesoru de Bastia.
Toutes ont voulu saluer la mémoire d’une habitante du quartier qui s’est défenestrée il y a trois semaines et qui, le 18 novembre dernier, avait été victime d’une agression. Son sac à main lui avait été violemment arraché par un adolescent de ce même quartier alors qu’elle rentrait chez elle.
Pour les organisateurs du rassemblement, ainsi que pour les représentants de partis ou de mouvements d’extrême droite, venus les soutenir, il existe un lien de causalité entre les événements.
“Il n’y a pas que de la racaille dans cette jeunesse”
“Il y a des jeunes qui sont mal éduqués par les parents, parce que ces agressions, ce n’est pas seulement la jeunesse, soutient Lisandru Callejon, organisateur de la marche. Il y a aussi les parents et leur éducation. Moi, j’ai eu une éducation à la dure par mes grands-parents, par ma mère, et je veux montrer que la jeunesse de maintenant n’est pas non plus trop de la racaille et qu’il n’y a pas que de la racaille dans cette jeunesse.”
Le reportage de Frédéric Danesi et Enzo Giugliano :

À l’issue de la journée, le rassemblement s’est terminé dans le calme. Quant à l’adolescent poursuivi pour vol avec violence, il a reconnu les faits au cours de sa garde à vue en novembre dernier. Après avoir comparu le 10 janvier, il a demandé et obtenu le renvoi de l'audience. Pour l'heure, la nouvelle date de comparution reste inconnue.