Huit nationalistes corses comparaissaient devant la cour d'assises à Paris pour des attentats sur des résidences secondaires en 2012 revendiqués par le FLNC. Jusqu'à six ans de prison ont été prononcés. Pierre Paoli, principal accusé, a été acquitté.

Après dix heures de délibéré, la cour d'assises a confirmé l'acquittement du nationaliste corse Pierre Paoli, pourtant soupçonné par l'accusation d'avoir été le chef du groupe clandestin armé FLNC.

"Je n'ai pas assez d'éléments pour le faire condamner", a reconnu jeudi lors de son réquisitoire, l'avocate générale Maryvonne Caillibotte demandant l'acquittement.

"Je ne sais pas qui est réellement Pierre Paoli: est-il celui qui se défend de toute action clandestine ou un membre du FLNC ? Je repartirai avec mes questions et mes doutes".



Jusqu'à six ans de prison


Aux côtés de Pierre Paoli, sept autres accusés étaient jugés notamment pour "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme", mais aussi pour certains, "dégradation en bande organisée", "détention de produit explosif", etc.

L'avocate générale avait requis jusqu'à 6 ans d'emprisonnement contre eux. La cour d'assises les a condamnés à des peines de 30 mois à 6 ans de prison, assorties pour certaines de sursis et a également prononcé un acquittement.

  • Laurent Susini et Cyril Garcia-Tomasi ont été condamnés à 6 ans de prison;
  • Marc Ganu a été condamné à 5 ans de prison ferme, placé sous mandat de dépôt pour récidive sur la détention d'armes; 
  • Xavier Ceccaldi a été condamné à 5 ans de prison dont 3 avec sursis;
  • Jean-Pascal Cesari a été condamné à 30 mois de prison dont 15 avec sursis;
  • Emmanuel Peru a été condamné à 4 ans de prison dont 2 avec sursis; 
  • Fernand Agostini a été acquitté. 

Après le verdict, l'association Sulidarità a réagi sur Twitter. "L'État avait un choix, celui de s'engager sur le chemin de la paix. Au lieu de cela, Paris a décidé de remettre en prison trois des nôtres. [...] Nous voulons aussi dire à la France que nous ne lâcherons rien, que désormais, pour notre part, le dialogue sera rétabli lorsqu'il sera suivi d'actes concrets.




Les faits ont eu lieu il y a 6 ans et depuis le FLNC (Front de libération nationale corse), qui a revendiqué ces attaques au nom de son "combat contre la spéculation immobilière", a abandonné la lutte armée en 2014.

La majorité des accusés ont fait valoir leur droit au silence pendant le procès. Tous ont réfuté avoir fait partie du FLNC.



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