Le groupe parlementaire « Liberté et Territoires », dont les trois députés nationalistes font partie, est en visite en Corse. Rencontre, ce jeudi 16 mai, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni. Les discussions ont porté sur le contexte particulier entre Paris et la majorité nationaliste.
Le groupe parlementaire « Libertés et territoires », dont les trois députés nationalistes font partie, a organisé son premier déplacement en Corse, ce jeudi 16 mai, alors que les rapports sont toujours aussi tendus entre le gouvernement et la majorité territoriale.
Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, estime : « Des femmes et des hommes comme eux, nous montrent qu’il y a dans la classe politique française des députés, des responsables de premier rang qui sont dans une attitude de dialogue vrai, de respect, de compréhension et de volonté de construire, avec la Corse, une nouvelle relation. En mettant, par exemple, en perspective rapide un statut d’autonomie. »
Nous sommes heureux d’accueillir à Bastia, à l’initiative de @JF_Acquaviva, @Castellani_ , @pacolombani, les députés du groupe «Libertés et territoires», qui tient un séminaire de deux jours en Corse sur le thème : «Rendre les territoires plus forts et plus autonomes» pic.twitter.com/9hS86cjFDB
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) 16 mai 2019
« La Corse sera inscrite dans la Constitution »
Il a justement été question d’un statut d'autonomie pour la Corse à l'Assemblée nationale mercredi.
.@SylviaPinel (LT) s'inquiète de la situation fragile de la Corse et demande au Gvt de doter ce territoire d'un statut semblable aux autres îles de la Méditerranée #DirectAN #QAG pic.twitter.com/PbcqX3CFuh
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) 15 mai 2019
Sylvia Pinel, ancienne ministre, et membre du groupe « Libertés et Territoires », a interpellé le gouvernement lors des questions orales. « Êtes-vous prêt à doter, enfin, ce territoire d’un statut semblable à celui des autres îles de la Méditerranée ? » demande-t-elle au Premier ministre. Réponse de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, « La Corse sera inscrite dans la Constitution. C’est une collectivité à statut particulier, désormais, il sera constitutionnalisé et il faudra un changement de Constitution pour y revenir. »
Médiateur ?
Alors le groupe parlementaire « Libertés et territoires » peut-il devenir un médiateur dans les rapports entre Paris et la Corse avec ses 16 députés ?
Oui pour le co-président du groupe Philippe Vigier. « Il y a une réponse politique à apporter. Cette réponse politique, quand j’entends le patron de l’exécutif, Gilles Simeoni, qui veut retrouver ce chemin d’une confiance et d’une écoute partagées. Nous sommes venus faire en sorte que ce message ne restera pas lettre morte », soutient-il.
Dans cette optique, le groupe parlementaire transmettra prochainement au gouvernement un rapport contenant 50 propositions pour le prochain acte de décentralisation.