La Corse propose d'accueillir l'Aquarius

Intervenant : Gilles Simeoni, Président du Conseil exécutif de Corse ©France 3 Corse ViaStella

En errance au large des côtes européennes de la Méditerranée depuis plusieurs jours avec 629 exilés à son bord, le navire Aquarius s'est vu refusé l'accès aux ports italiens et maltais. Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni ont proposé d'ouvrir un port corse pour leur porter secours.

Cette première proposition du président de l'Assemblée de Corse a été faite dans la soirée du lundi 11 juin.

Deux jours auparavant, le gouvernement italien annonçait par la voix de son ministre de l’Intérieur Matteo Salvini (Ligue) que l’Italie refusait désormais d’accueillir dans ses ports le bateau humanitaire Aquarius .

Il demandait aux autorités de Malte de laisser le bateau amarrer dans l’île, mais le gouvernement maltais a refusé lui aussi de laisser entrer l’Aquarius.

Enfants, femmes dont certaines sont enceintes, hommes pour certains blessés, tous vivent sur ce bateau des conditions épouvantables, une chaleur insupportable, la journaliste d'Euronews Annelise Borgès embarquée à bord en témoigne.

La situation n'ayant pas évolué ce mardi matin, le président du Conseil Exécutif Gilles Simeoni renouvelait la proposition d'accueil de la Corse.

 

"Nous ne pouvons pas imaginer que des préoccupations politiques prévalent sur la situation humanitaire de ces centaines de personnes tout juste sauvées d’une noyade certaine, et qui viennent de quitter l’enfer libyen."a déclaré Francis Vallat, président de SOS MEDITERRANEE France qui affrète l'Aquarius.

Tôt ce 12 juin des vivres ont été livrés par des navires italiens sur l'Aquarius. 

La proposition de l'Espagne d'accueillir le navire, d'abord écartée par l'organisation humanitaire parce que trop éloignée et dangereuse, semble finalement avoir été retenue, mais les rescapés seront transbordés sur des navires italiens pour ensuite mettre le cap sur Valence avec l'Aquarius.
Le navire, qui peut accueillir 500 passagers, aurait pu être en difficulté selon ses dirigeants pour affronter des vagues hautes de 2 mètres avec 629 personnes à bord.


Cette proposition des élus corses suscite de multiples réactions très contrastées, sur l'île comme sur le continent. 

Jean-Charles Orsucci, conseiller territorial LREM, le parti de président de la République, salue une proposition qui porte haut les valeurs d'humanisme et de solidarité de la Corse.
 

Jean-Martin Mondoloni, chef de file de la droite à l'assemblée de Corse, dénonce une effet d'annonce qui "relève davantage du coup politique que d’une mesure réellement efficace : La Corse ne dispose ni des moyens ni des prérogatives pour accueillir sur son sol des centaines de migrants. Dépourvus de centres d’accueil, de structures d’hébergement et de soins, nous ne pouvons rien  leur promettre d’autre  que de s’échouer sur une autre rive."
 

le communiqué de Jean-Martin Mondoloni

 

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