Six ans après des attentats en Corse, le verdict attendu vendredi

Huit nationalistes comparaissent devant la cour d'assises à Paris pour des attentats revendiqués par le FLNC sur l'île en 2012. Le parquet a requis jeudi jusqu'à six ans de prison et un l'acquittement. Le verdict est attendu vendredi.

Faute de preuve, le parquet a requis jeudi aux assises à Paris l'acquittement du nationaliste corse Pierre Paoli, pourtant soupçonné d'avoir été le chef du groupe clandestin armé FLNC, jugé aux côtés de sept autres accusés pour des attentats contre des résidences secondaires en Corse en 2012.

"Le temps a passé", a reconnu l'avocate générale Maryvonne Caillibotte. Les faits ont eu lieu il y a 6 ans et depuis le FLNC (Front de libération nationale corse), qui a revendiqué ces attaques au nom de son "combat contre la spéculation immobilière", a abandonné la lutte armée en 2014.

"Ce procès est celui des dernières nuits bleues de Corse", a déclaré l'avocate générale.

Jusqu'à six ans de prison requis et un acquittement


Le principal accusé, Pierre Paoli, a été incarcéré de février 2015 à septembre 2016 pour cette affaire, soupçonné d'avoir dirigé le FLNC au moment des faits. Il encourt 30 ans de réclusion, mais après neuf jours de procès, l'avocate générale a demandé l'acquittement.

"Je n'ai pas assez d'éléments pour le faire condamner", a-t-elle déclaré. "Je ne sais pas qui est réellement Pierre Paoli: est-il celui qui se défend de toute action clandestine ou un membre du FLNC ? Je repartirai avec mes questions et mes doutes".

L'avocate générale a requis jusqu'à 6 ans de prison contre les autres accusés, jugés notamment pour "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme", mais aussi pour certains, "dégradation en bande organisée", "détention de produit explosif", etc. 

Pour Jean-Pascal Cesari, Cyril Garcia-Tomasi et Laurent Susini, l’avocate générale a demandé 6 ans d’emprisonnement; 5 ans à l'encontre de Xavier Ceccaldi; 5 ans assortis d'un sursis intégral pour Fernand Agostini; 5 ans assortis d’un sursis suffisant pour qu’ils ne retournent pas en prison à l'encontre d'Emmanuel Peru et Marc Ganu.

Tous réfutent avoir fait partie du FLNC. La plupart ont fait valoir leur droit au silence, refusant de répondre aux questions. Certains ont fait jusqu'à 3 ans de détention provisoire et pourraient donc retourner en prison si la cour suit les réquisitions. 

Le verdict est attendu vendredi.

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