Une enquête ouverte après la découverte de tags menaçants contre le procureur de Bastia

Une enquête pour "menace de mort" a été ouverte après la découverte, à Corte, de tags visant nommément le procureur de la République de Bastia.

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Une enquête pour "menace de mort" a été ouverte après la découverte de tags à Corte visant le procureur de la République de Bastia.

L'information, révélée par Corse-Matin, nous a été confirmée par le procureur de la République d'Ajaccio Nicolas Septe, ce samedi 7 décembre.

Tracés sur un bâtiment situé sur l'un des parkings de l'université de Corse, les tags citent le nom du procureur Jean-Philippe Navarre. Une valise, un cercueil et une Corse stylisée sont également représentés.

Le procureur de la République de Bastia étant nommément visé par ces inscriptions, l'enquête a été dépaysée au parquet d'Ajaccio. Les investigations ont quant à elle été confiées à la brigade de recherches de la gendarmerie de Corte ainsi qu'à la section de recherches de Haute-Corse.

"Inadmissible"

"Je serais véritablement intransigeant en termes de réponse pénale, sur ce type de faits", a réagi auprès de l'AFP Jean-Jacques Fagni, le procureur général près la cour d'appel de Bastia. "Si nous identifions le ou les auteurs, il y aura une procédure pénale coercitive. Ce sont des menaces de mort très claires contre un magistrat. C'est inadmissible", a-t-il ajouté.

De son côté, la ligue des droits de l'Homme de Corse "dénonce" ces faits et "apporte son soutien" au procureur de Bastia. "Ces inscriptions, qui se passent de mots, ont un sens. Elles visent à faire pression sur la justice. Elles tournent ainsi le dos à la possibilité de construire une société apaisée. Il faut que cesse ce type de pratique délétère", a déclaré l'association dans un communiqué.

Enfin, dans une communication commune, la conférence nationale des procureurs généraux (CNPG) et la conférence nationale des procureurs de la République (CNPR) ont "dénoncé avec la plus grande fermeté toutes les tentatives d’intimidation ciblant tant les magistrats que toutes les autres autorités".

Et d'ajouter : "Ces comportements inacceptables ont pour seul effet de renforcer la détermination des parquets à lutter sans relâche contre la criminalité et les actes ciblant les personnes dépositaires de l’autorité publique aux services de nos institutions et de nos concitoyens".

D'autres procureurs visés

Dans un passé récent, deux autres procureurs en poste à Bastia avaient été visés par des tags similaires.

Nicolas Bessone, chef du parquet de Bastia entre 2014 et 2017, avait été placé sous la protection rapprochée de deux policiers après plusieurs tags menaçants. Caroline Tharot, qui avait pris sa suite, de 2017 à 2020, avait aussi été victime d'inscriptions de ce type.

Avec AFP.

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