La mairie de Linguizzetta a choisi de participer au grand débat national. Ce samedi 2 février, une trentaine de personnes se sont déplacées dans les locaux de l'école primaire. Parmi les problématiques soulevées : la lourdeur fiscale, ou encore les faibles retraites.
Le maire de Linguizzetta, n'est pas macroniste, mais il considère que le débat national est inévitable pour désamorcer les conflits et relancer la démocratie. « Il aurait pu donner trois milliards en plus ou quatre milliards en plus, ça changeait quoi pour le pays ? Ça dépendra de ce qu’il en fait. S’il n’en fait rien, ça sera pire. Mais il est obligé d’en faire quelque chose. Il n’a plus le choix, sinon il n’a plus de quinquennat », estime Séverin Medori.
Ce samedi 2 février, il a emmené avec lui les 11 contributions écrites du cahier de doléances de la mairie, c’est peu. Au bout d'un quart d'heure, 30 personnes vont rejoindre la table des débats. « On a des différences avec le continent de 12 % alors que les supermarchés ici ont une réduction de TVA », regrette un participant.
« C’est très difficile »
La discussion tourne autour des difficultés quotidiennes comme l'alimentation, l'absence de transport public et les faibles retraites des agriculteurs. « J’ai discuté avec plein d’agriculteurs qui sont à la retraite. Le maximum, c’est dans les 600 euros, 700 euros, c’est le maximum total », indique Michel Sinibaldi, viticulteur à la retraite.
« C’est très difficile. Il n’y a pas de moyens pour prendre le bus, le train. On est obligé de faire des kilomètres et des kilomètres donc utiliser sa voiture, donc consommer du carburant, donc payer cher », déplore Olivier Wuillequez, habitant de Linguizzetta.
Primé en janvier, pour sa probité par l'association de lutte anti-corruption, le maire de Linguizzetta tenait à cette initiative citoyenne. « Ça permet à chacun de s’exprimer dans ce qu’il ressent le plus profondément et qui le perturbe le plus dans son propre équilibre dans la société », soutient Séverin Medori.
Le compte-rendu sera envoyé à la préfecture dès lundi, un deuxième débat sera organisé prochainement sur la commune.