Ce vendredi 2 août, une fosse aux déchets de sanglier a été inaugurée à Travo. La fédération départementale des chasseurs encourage depuis deux ans les associations à opter pour un nouveau mode de traitement de ces carcasses.
À Travo, un étrange local en béton aux allures de bunker est sorti de terre. C’est une fosse aux déchets de sanglier.
Inaugurée ce vendredi 2 août, l'installation a été construite par l'association de chasse « U castellu », basée à Ventiseri, en Plaine orientale.
Dès l'ouverture de la saison, le 15 août, c'est ici que les 25 adhérents de l'association viendront se débarrasser des carcasses de sangliers. « On revient de battue avec le reste du sanglier, on arrive, on ouvre la trappe, on met de la chaux au contact du sanglier, on jette tout à l’intérieur, on referme et ça se décompose », explique Anthony Pini, président de la société de chasse.
Transformer les dépouilles de sangliers en engrais : un procédé qui se veut pratique, respectueux de l'environnement, et peu coûteux. La construction du local a coûté 2.200 €, financée par l'association, la fédération départementale des chasseurs, et la municipalité.
Organes et peaux dans les poubelles
Objectif de ce projet : lutter contre d'anciennes pratiques peu hygiéniques. Terminés donc les restes de sangliers accrochés sur les clôtures ou abandonnés dans la nature. La fosse de Travo est la 12e de ce type installée en Haute-Corse.
Cette fois, c'est la municipalité qui a offert le terrain. « On retrouvait beaucoup de peaux de sanglier dans les poubelles. Ce n’était pas normal, parce que ce n’est pas putrescible, ça sentait très mauvais. Les employés avaient souvent des organes, des peaux, du sang partout. En plus, on les retrouvait en décharge ce qui est complètement anti-environnement », souligne François Tiberi, maire de Ventiseri.
Rendez-vous le 15 août pour savoir si les chasseurs seront convaincus par l’installation. Les adhérents de l'association « U castellu » se sont engagés à l'utiliser. Reste à convaincre les autres.